dimanche 17 juillet 2011

Deux frères, deux fils, trois générations.

  Fabuleuse journée que celle d'aujourd'hui où j'ai pu voir, à la fois, mon Fils et plusieurs membres de ma famille, en particulier mon grand frère, devant qui je fléchis les genoux à chaque fois que nous nous voyons ( il fait 1m70 et moi 1.84!). Cette façon d'agir est, au delà de la plaisanterie, une façon pour moi de lui dire combien il est mon grand frère tout en étant mon frère. Et, cerise sur le gâteau, son fils aîné qui nous a invités en Sa demeure, spacieuse et chaleureuse où il compte bâtir son nid avec sa bien aimée.
   S'il est des moments d'exception dans la vie, ce sont bien les retrouvailles entre deux frères unis par un lien solide qui nous permet de communiquer à demi mot afin d'être seuls à comprendre, il est mon grand frère et sa conversation est pleine de la sincérité et de cette honnêteté que confère la fraternité.
   Mais, à propos de conversation, reprenons la notre par le début, si vous le voulez bien et même si vous ne le vouliez pas bien d'ailleurs, la journée a commencé par de vagues mauvais signes, quelques paysans espéraient encore pouvoir moissonner avant la pluie ( il ne pleuvait pas sur Dinan et sa région ce matin, n'en déplaise aux détracteurs de la douceur bretonne). Comme je travaille à la collecte des céréales en ce moment, je suis tributaire de la météo et, pas de pluie, pas de repos! Heureusement, la Bretagne est parfois très humide et ce fut le cas, je pouvais donc rejoindre mon fils et ma fille. Passés les brefs moments de retrouvailles avec ma si fugace adolescente préférée, elle était invitée à une java et c'est un âge qui aime la java, parfois plus que son père, il faut savoir l'accepter pour s'y adapter, l'amour n'en est alors pas exclu et c'est ce qui compte, ensuite je partis avec le seul fils que j'ai, je n'allais pas le laisser seul mon fils sinon il se fut transformé en mon seul fils seul, ce qui ne se dit pas! Nous avons discuté de la façon dont nous vivions cette séparation qui est parfois très lourde à supporter, de la façon que nous aurons de la vivre dans le futur, maintenant proche, qui se profile. Je suis impressionné par la ressemblance physique entre mon fils et moi, il a beaucoup d'humour et il a encore grandi mais je reste le maître et il est toujours le nain! ( message personnel à un jeune homme en devenir qui se transforme en poulpe!).
   Nous partîmes donc deux, dans la vivifiante humidité bretonne, avec une voiture et un parapluie, être breton n'exclut pas une certaine prudence, en direction du lieu de travail de mon grand frère et de sa femme et de deux de ses fils et de sa fille et c'est de la bonne charcuterie alors j'aime bien y aller, mais c'est surtout voir mon grand frère qui m'importait.
   Nous nous sommes vite rendus chez mon neveu, qui vient, comme je vous l'ai déjà dit, de finir de construire sa maison mais elle est vraiment jolie ça mérite d'être dit! Nous nous sommes réunis "autour de la table", les guillemets sont là pour signifier le côté breton, donc sacré, de cet acte, nous avons bu le café et mangé des gâteaux bretons, très vite la conversation a pris ses aises et nous nous sommes ouverts comme deux frères seuls savent le faire, avec toute la franchise que confère le statut.
   Mon frère m'offre un regard autre que le mien quand il est du même point de vue, il connait toute notre Histoire d'Amour depuis le début et il n'est pas surpris de ce qui nous arrive car il semble que lui aussi savait que notre Amour ne s'était pas éteint. Il a vécu le développement de notre sentiment depuis le début et à vécu de près mon désarroi Amoureux au moment de la séparation, il sait donc tout de ce qui se passe en moi en ce moment. Nous avons parlé de façon naturelle devant nos deux fils, attentifs à ces tranches de passé qu'on leur servait, tout en filtrant les passages les plus secrets par des codes propres aux gens qui communiquent avec le coeur et la pensée, autant que par le verbe, comme le font deux frères proches. La conversation avec deux enfants parfaitement réussis (car nous ne faisons que de beaux enfants dans la famille, les moches nous les jetons), intelligents (parce que les idiots.... ben, oui, nous les jetons!), étant éclairante sur les jugements portés par nos enfants sur nos situations de parents, leurs visions de la vie étant décalées par plus de dix ans qui les séparent, cela, je pense, facilite la compréhension de la situation pour mon fils qui la vit de plein fouet.
   Je ne vous dirai rien de plus sur ces moments qui n'appartiennent qu'à nous, alors éteignez votre ordinateur, et cessez un peu de jouer les voyeurs!

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