Coucou, c'est Fleuriquet qui vous écrit depuis depuis les limbes éthérées, du haut de mon nuage, loin au dessus des contingences terrestres, où je nage dans un bonheur absolu. J'ai délaissé les tristes réalités d'un monde en déliquescence et j'ai définitivement pris mon envol pour la planète " Amour jubilatoire"! Ne cherchez pas dans une carte du ciel, elle ne s'y trouve pas. C'est dans le coeur de chacun qu'elle existe mais il faut savoir se livrer totalement pour qu'elle apparaisse sur votre route, être prêt à se libérer des entraves de la raison et laisser nos ailes, si longtemps atrophiées, se déployer pour atteindre le nirvana Amoureux.
C'est en ce lieu de délices que je vis depuis quelque temps, refusant d'en redescendre, laissant mon autre moi, Alain, s'occuper des détails techniques de notre survie. Je me suis implanté sur un nuage, accrochant un hamac au firmament, mes yeux, éblouis par le soleil permanent du lieu, brillent des milles feux de l'Amour, étincelants comme des étoiles dans la nuit, éclairants ma route vers le paradis Amoureux où, enfin, je rejoindrais mon Amoureuse.
Alors, évidemment, un nuage est très humide, mais j'y puis ainsi cultiver un jardin empli de fleurs ainsi que de quelques légumes, il faut bien se sustenter un peu, mes amis éléphants volants m'apportant le compost nécessaire ( j'en ai parfois un peu trop, ainsi, si vous entendez quelqu'un s'exclamer :"quel temps de merde!" Vous saurez que ce n'est que votre Fleuriquet qui jardine!). Et c'est assis dans les fleurs, le nez dans les étoiles que je puis me laisser aller à la rêverie qui me permet d'être si prolifique en écritures, permettant à mes textes de s'envoler dans des délires qui, pour sembler oniriques, sont pleins de mon actuelle réalité.
Je suis un homme heureux et il est bon que cela se sache, je veux provoquer une contagion de bonheur afin qu'autour de moi ne soient que visages heureux et épanouis, alors seulement condescendrai je à revenir sur terre, déjà, les rares fois où j'ai les pieds sur terre, je sens les visages s'épanouir à mon approche, je vois des sourires fleurissants sur les lèvres des gens que je croise.
Même les plus acariâtres contemporains ne peuvent résister à la force que dégage le regard d'un être Amoureux, les tristes retrouvent de la joie, les larmoyants continuent de larmoyer mais c'est de plaisir plus que d'amertume. Les enfants, ces êtres toujours sensibles à l'humeur des gens, me regardent avec des lumières dans les yeux, toujours me souriant comme s'ils me connaissaient. Il faut être heureux pour rendre heureux et ces quelques moments passés au sol me rassurent et semblent me dire qu'il sera bientôt l'heure de revenir sur la terre.
En attendant je continue d'être un homme heureux que rien ne peut blesser, si ce n'est la flèche de Cupidon, mais cette blessure ne saurait être mortelle, sinon je ne serai plus et de mon nuage je serai passé aux cieux. Mais pour l'instant, c'est au septième ciel que je suis et les nouvelles que me transmettent régulièrement mes amis éléphants ne font que contribuer à me rendre plus heureux encore que je le suis.
Voilà, j'espère avoir réussi à vous transmettre un peu de ce bonheur qui m'habite, éteignez votre ordinateur et allez humer le vent, vous y sentirez peut être les effluves odorantes de mes fleurs célestes.
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