dimanche 10 juillet 2011

Moments de plénitude.

  Je reviens d'une promenade magique en un lieu plein de cette tranquillité propre à la vraie foi. Un lieu qui appelle à la sérénité, qui rassure par son calme, qui pousse à la réflexion par le repli sur soi. C'est un lieu voué à Dieu, mais on sent confusément que c'est Lui qui en a choisi l'emplacement tant rien ne saurait en troubler la quiétude
  Le silence qui y règne nous amène à nous entendre nous même, juste accompagné par le chant des oiseaux et un panorama grandiose qui nous ramène à notre vraie valeur, l'insignifiance de notre vanité y est perceptible et aucune parole ne s'échange entre les visiteurs tant chacun est dans un recueillement profond.
  Je m'engage dans un petit cimetière entourant une chapelle dont la simplicité restitue la foi de ceux qui l'ont bâtie, tout en bas, après une suite de tombes qui se concurrencent par le morgue étalage de la richesse de leurs résidents, qui me rappellent que si je crois à nouveau en Dieu, je ne saurai adhérer à la religion des hommes, tout au fond de ce cimetière, donc, se trouve la tombe d'un saint homme. Une tombe toute en simplicité qui exprime la vraie foi de celui qui gît là, j'ai un message personnel à lui transmettre, c'est pourquoi je me recueille en ce lieu.
  En sortant, je m'engage dans une allée dont les arbres centenaires qui jalonnent ma route me parlent du bruissement de leur feuillage, leur grand âge me prouve combien une vie d'homme est courte, ils me disent qu'il est une personne qui a vécu en ce lieu, il y a une vingtaine d'années, qui semblait chercher la même voie que moi aujourd'hui. Ils me disent se rappeler sa voix et que la mienne vibre du même ton, je sais alors que le saint homme auprès de qui je me suis recueilli tout à l'heure m'a entendu et que c'est là sa réponse.
  Je continuai ma promenade, ressentant à chaque pas la présence que j'étais venu y chercher, empli par cette personne dont les vibrations pénétraient jusqu'aux tréfonds de mon âme. Assis face à un paysage d'une intense beauté, je me laissais envahir par l'Amour de ce lieu plein des vibrations de cette personne qui y a laissé ses empreintes, voici plus de vingt ans et qui, leur message transmis, semblèrent s'apaiser.
  C'est plein d'une immense sérénité que je me décidais à rentrer en mon appartement, mais il est des jours comme celui ci qui ne peuvent se finir qu'en apothéose. En passant devant l'église saint Malo, je perçus quelques notes de musique qui en émanaient, je pénétrais donc en ce lieu pour profiter du hasard.
  La nef d'une église est, parfois, impressionnante de grandeur et de présence divine, là, avec l'orgue s'exprimant, nous atteignons à la magnificence des lieux. La musique envahit chaque espace, les notes font vibrer le corps qui en devient instrument de musique. J'ai retrouvé la foi en Dieu, depuis lors il ne cesse de me murmurer à l'oreille. C'est donc ça le secret, il suffit de croire en Lui pour qu'Il existe. Et quand Bach et Beethoven mêlent leurs voix, on sait qui fut leur inspirateur, quel bonheur simple mais si vrai. Quelques fausses notes rappellent que l'infaillibilité n'est pas humaine, que la perfection ne peut s'atteindre que dans l'éternité, même, et peut être surtout, en un tel sanctuaire.
  Mais voilà les touristes avec leurs conversations parasites, ils rompent la magie du moment par leurs extases toutes catholiques d'une foi erronée par les faux discours des mécréants de la vraie foi. Je m'enfuis de ce lieu avant que la magie ne retombe. Ne vous ai je pas dit que je vivais sur un nuage? Si? Je crois que je vais y rester encore quelque temps!
  Voilà, vous pouvez éteindre votre ordinateur, sortir de chez vous et lever les yeux au ciel, peut être vous ferai je un petit coucou!

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