lundi 18 décembre 2017

Inactivisme.

   Je suis obligé d'inventer un nouveau mot pour définir un type de comportement pourtant aussi vieux que le monde, depuis qu'il s'est érigé en société.
   Comme son énoncé le laisse présager, c'est une autre façon de définir la passivité, car elle est, ici, érigée en art de vivre.
   C'est peut-être lié à l'environnement dans lequel je suis contraint d'évoluer en ce moment, mais j'ai une impression de lassitude générale. Les conversations sont devenues ouatées, quel que soit le lieu où elles se tiennent, plus de passions exprimées haut et fort, même les colères sont chuchotées!
   D'ailleurs, les récentes manifestations anti-gouvernementales n'ont déplacé que peu de monde, les lanceurs de pierres Palestiniens ont à peine exprimé leur colère contre Donald la Trompe, tandis que le reste du monde faisait à peine semblant d'être offusqué.
   Jusqu'à notre élection présidentielle où il n'y a qu'une moitié des électeurs qui se sont exprimés, cela ne nous offusque pas plus que le peuple américain apprenant que ce n'est pas la candidate, pour qui ils ont majoritairement voté, qui est leur présidente.
   Alors, comme des journalistes qui ne posent plus de questions qui fâchent, une majorité du peuple passe son temps à accepter l'inacceptable, puisqu'il n'est plus possible de le refuser, il s'impose!
   Pour donner le sentiment de révolte, les pouvoirs s'appuient sur les médias où, de temps en temps, on reçoit un "révolté", en s'arrangeant pour lui faire perdre sa crédibilité par la débilité des autres intervenants.
   Mais comme les organismes qui dénoncent des exactions sont dénoncés comme pervertis par ceux-là même qu'ils ont dénoncés, cela provoque la renonciation de potentiels volontaires à la résistance.
   Une autre façon de se croire agissant est de signer l'une des forts nombreuses pétitions circulant sur internet, trop nombreuses pour que l'une d'entre elles ne sorte du nombre!
   De fausses activités pour masquer l'inactivité dans laquelle sont entretenus de potentiels acteurs de révolte.
   Mais cet inactivisme, comme je prétends le nommer masque une autre réalité, à force de ne pas bouger, les gens ont le temps de se rendre compte de leur environnement proche.
   Ils se mettent alors à échanger, dans tous les sens du terme. En se rapprochant, ils se raccrochent à des valeurs d'un autre temps.
   Les relations de bon voisinage étaient leur nom, agir ensemble étaient leur don, j'espère juste qu'elles sont de retour pour de bon!
 

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