samedi 9 décembre 2017

L'arboriste.

   Je sais que le terme adapté est arboriculteur, mais je n'ai aucune intention de me remettre à la production d'arbres, alors je crée le mot adapté à un amoureux des arbres.
   J'ai toujours eu le plus grand respect pour ces majestueux représentants de la nature, ce avant même de les étudier, les entretenir, les soigner, mais aussi les élaguer, couper, débiter.
   Mais ayant lu, dans mon enfance, des livres sur les indiens d'Amérique et leurs rapports très particulier avec la nature, assez proche de ceux des Celtes comme je l'apprendrai plus tard, j'ai toujours fait montre d'un respect quasi religieux!
   J'aime le contact avec leurs écorces, sentir physiquement la sève apporter la vie jusque dans leurs extrémités, qu'elles soient racinaires ou bourgeonnantes. J'éprouve une grande humilité face à leurs âges, forcément respectables, facilement centenaires, fermement pluricentenaires, rarement millénaires mais il en existe!
   En cette période de l'année, ils se retrouvent dénudés, nombre d'entre eux en tout cas, et leurs silhouettes apparaissent dans toute leur splendeur.
   Aux Hêtres les frondaisons les plus torturées, leurs branches semblent avoir été contraintes aux circonvolutions tant elles paraissent surnaturelles.
   A l'opposé, les platanes veulent se dresser le plus possible, offrant de solides branches qui ont l'air de vouloir griffer les nuages.
   Les peupliers ont des troncs larges et noueux, solidement enracinés, ils ne craignent que le bris de leurs membres supérieurs, resserrant leurs branches le long de leurs corps!
   Les Prunus offrent leurs contrastes de couleurs entre le tronc et les branches, les rendant aussi beaux et décoratifs nus qu'habillés.
   Puis apparaissent les "arbres aux quarante écus", encore vêtus de leur blonde chevelure, les troncs des Ginkgo biloba en semblent plus noirs.
   Les bouleaux dévoilent impudiquement leurs troncs blancs, fouettés par leurs branches aussi fines que sombres.
   Les conifères tout de vert vêtus, ne les narguent pas trop, de peur de se faire enguirlander, sans doute!
   Quels qu'ils soient, il est impressionnant de constater leur adaptation aux lieux où ils sont implantés. Ils font évoluer leurs formes, leurs ports, selon les intempéries, les sources de pollution, même les nuisances sonores qu'ils subissent.
    Ils prennent leur temps pour pousser, pour s'adapter, ils savent qu'ils sont là depuis longtemps et pour longtemps...eux!!!

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