dimanche 24 décembre 2017

Catas-logues.

   Je sais que je devais porter un regard neuf sur la vie, mais que voulez-vous, cet autre moi, qui supporte les problèmes de santé, a encore des velléités d'expression. Vu le caractère explosif du noble vieillissant que je deviens de plus en plus, il vaut mieux laisser libre court à mes résidus de haine sur certains sujets.
   Cela fait maintenant deux ans que ma santé défaillante me met en contact avec différentes variétés de spécialités médicales, je n'ai pu m'empêcher de les cataloguer. Et j'ai fait un constat incroyable, je ne m'entends presque jamais avec les spécialistes en "logue"!
    J'ai déjà exprimé mon rejet des psychologues, le peu de respect que m'inspire les rhumatologues, j'ai épinglé les neurologues il y a peu. Mais je me suis rendu compte qu'il existe, en médecine, d'autres spécialités ayant de vrais problèmes de communication.
   Au hasard, les radiologues, ils sont maintenant divisés en différentes catégories, selon le type d'examen. Les plus abordables, ceux qui expliquent le mieux en tout cas, sont ceux chargés des radiographies.
   Comme cela ne suffit jamais, la suite se passe en compagnie des préposés au scanner, seul endroit où il y a autant de femmes que d'hommes! Là, tout est feutré, jusqu'aux paroles, les résultats nous sont toujours transmis ultérieurement par un médecin autre que radiologue, le scanner rend muet!
   Puis, suite à l'incurie des premiers examens, il faut passer par l'imagerie à résonance magnétique. Là encore, les intervenants ne ressemblent pas aux autres, d'abord ils sont souvent plus jeunes, souriants, prévenants. Les explications sur l'examen à subir sont précises, on sent une certaine crainte de mes potentielles peurs. Un simple :"tout va bien" conclut l'examen.
   Là encore, puisque le scanner a dit que tout allait bien, il faut aller jusqu'à l'échographie, je ne puis m'empêcher de penser :"pourvu que je ne sois pas enceinte"! Je suis vite rassuré, c'est à mon cerveau qu'ils en veulent, le radiologue spécialisé a une particularité, il ne sait pas parler. Chaque questionnement a dû se contenter d'un grommellement pour réponse, "grmblmblm", ne puis-je m'empêcher de penser!
   Je préfère éluder les urologues et les proctologues, leur nom à lui seul suffit à déclencher des crises d'hémorroïdes! Même s'ils sont des hommes de coeur, je ne veux pas voir de cardiologues et être gastronome ne fait pas de moi un adepte des gastro-entérologues! Je n'ai aucune addiction pour les addictologues, ce qui prouve, peut-être, leur efficacité.
   Tout cela n'est pas très grave car, à mon grand soulagement, le prochain spécialiste est un dentiste, heureusement l'étymologiste ne l'a pas nommé dentologue!!!
 

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