jeudi 7 décembre 2017

Enfantillages.

   Cet après-midi avait un double air de nostalgie, je devais, outre l'aide aux devoirs à apporter à mon élève préférée, assurer la garde de sa petite sœur, de six ans sa cadette. Cela me ramenait une vingtaine d'années en arrière, avec mes deux filles chéries, c'est vous dire si j'y allais avec grand plaisir!
   Le vent, très froid, ne refroidit pas mes ardeurs et j'arrivais les joues rouges et les mains glacées mais le sourire radieux aux lèvres. Le regard pétillant de joie de Maëva achevant de me réchauffer, je pouvais entreprendre de séduire Izia afin que notre après-midi se déroule dans la joie et la bonne humeur.
   Je proposais à ma jeune apprentie de se débarrasser des devoirs tout de suite, ainsi fut décidé. Mais, au moment d'éteindre la télévision, la plus jeune de mes deux enfants du jour, deux ans, émit les plus vives protestations!
   J'eus alors une idée dont j'étais loin de mesurer la portée, quand je dis qu'il faut se fier à son instinct face aux enfants!
   Je proposais aux filles de faire les devoirs ensemble, je les asseyais côte à côte, me tenant entre les deux pour parer à toute attaque de la petite. Je donnais à Izia un vieux cahier, pour faire exactement comme sa grande sœur.
   Nous avions, en entrée, une liste de mots à orthographier, je les récitais en détachant les syllabes afin de mieux aider Maëva à ne pas douter. Ce n'est qu'au bout de trois mots prononcés que je remarquais le comportement de la petite, elle gribouillait, certes, mais avait respecté les trois lignes comme sa soeur!
   A la fin de l'exercice, il y avait autant de lignes que de mots prononcés, devant mon ébahissement affiché, la grande a été piquée au vif. La fin des devoirs s'est déroulée avec une attention très disciplinée et, à l'inverse de ses habitudes, elle s'est appliquée jusqu'au bout. Ce qui m'a permis de mieux lui faire comprendre que sa simple concentration fait d'elle une bonne élève!
   Nous avons pu passer le reste de l'après-midi à jouer, tant et si bien qu'il aura fallu le retour de la maman pour que la télévision soit rallumée. Je n'ai rien dit, j'ai pris mes deux gros câlins avec la joie appropriée et je suis parti!
   Grâce à mes deux grâces, je me suis senti plus jeune, cela m'a fait du bien, ne pas faire de remarques à la maman me fait me sentir plus vieux, mais cela me va bien aussi!

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