dimanche 31 décembre 2017

Ca ne marche plus.

   J'ai toujours aimé marcher, c'est le seul moyen de déplacement qui permet d'être attentif à d'autres choses que son chemin. Et j'aime autant laisser s'égarer mon regard que mes pieds!
   De plus, pour mon dos, c'est le seul traitement non-chimique qui me soulage, avec le cannabis herbacé, mais les docteurs refusent toujours de me le prescrire!
   Alors  je marche, pour muscler mon dos afin de soulager mes disques vertébraux, c'est terrible de constater que j'écris comme parlent les docteuses et les docteurs!
   Je joins donc l'utile à l'agréable, même en cette période de météorologie perturbée, il y a toujours au moins un rai de lumière qui justifie notre présence. Un coin de ciel bleu permet d'assister à la lutte que se livrent le vent et les nuages, c'est impressionnant de beauté malgré la violence affichée.
   Je m'approche de la bande côtière, mais les coups de vent rendent l'opération trop périlleuse, les embruns finissent de m'aider à retrouver la raison.
   Les parcs avec leurs pins trop bavards pour être audibles sont à éluder aussi, il ne me reste que les rues.
   Si elles n'ont pas ma faveur, elles offrent l'abri du vent et leur platitude un repos pour mon dos, alors je m'y engage, porté par le vent, le regard tourné vers les cieux et leurs tourments.
   Je retrouvais ma joie de l'observation, bien que seuls les nuages s'y prêtent, les rares personnes se pressant, de gros sacs en main, déjà tournées vers le réveillon, ne regardant que leur périmètre, n'offrent pas assez de variété pour être mis en mots!
   Je m'apprêtais à me tourner vers les cieux, lorsqu'une douleur pernicieuse se fit sentir. D'abord latente, elle éclata très vite en une douleur aiguë, me contraignant à l'arrêt, des larmes de douleur au bord des yeux.
   Après mes habituels étirements, je reprenais mon cheminement plein de confiance, mais très vite j'ai compris que j'allais regagner mes pénates au "pas de l'oie".
   Je ne veux pas m'étendre sur la douleur, elle est intime à chacun de nous, dans notre façon de la supporter comme dans celle de l'acceptation.
   Je ne veux que parler du sentiment confus qui s'est installé dans mon esprit quand je n'ai pas pu rattraper ce couple de personnes âgées qui ne faisaient même pas la course, puisqu'ils revenaient des courses!
   Mon corps, devant ma persistance à ne pas comprendre, a décidé de me contraindre à être calme et à apprendre à prendre mon temps.
   Mais, à peine ai-je écris un texte que déjà l'envie de bouger me contraint au mouvement, peut-être devrais-je écrire plus grand et debout?
 

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