mercredi 20 décembre 2017

Destination.

   Je fais partie de ces personnes qui pensent que nous avons un destin qui est tracé, même si je pense que ce n'est qu'une trame et que le scénario nous appartient. Mais, il est un élément qui reste le dernier décideur, c'est le temps, qu'il soit celui qui passe ou celui qu'il fait et je ne parle pas de celui qui reste!
   Ainsi, le temps passant, le corps ne semble plus être raccordé à la tête, il y a une discordance dans la relation qui influe sur le destin. J'ai, depuis quelques temps, l'impression que le corps vieillit plus vite que la tête, beaucoup plus vite dans mon cas particulier!
   Je pensais pouvoir continuer à louvoyer au gré de mes envies ou nécessités professionnelles, choisissant le nouveau métier qui me sortirait de l'ennui, voire des ennuis au gré de mes envies.
   Le destin a placé une première limite à cette liberté, mon dos m'a fermé des portes, celles de la dépense physique en premier lieu, si vitale pourtant.
   Il existe de nombreuses façons de faire bouger son corps, sans pour autant nuire à son dos, ces compensations me semblaient suffisantes pour accepter des activités peu contraignantes physiquement. Vous aurez noté que je ne parle plus de "boulot de fainéant", j'évolue, enfin je crois!
   Mais le destin est un incorrigible farceur, il a donc placé un deuxième obstacle afin de me contraindre à accepter l'immobilisme de mon corps. Je dois accepter de ne dépenser mon énergie qu'intellectuellement, mais simplement l'écrire est déjà difficile!
   La nécessité de mouvement refuse de me laisser en paix, mon esprit n'a aucune autorité sur mon corps, je n'ai que la douleur comme frein. Peut-être est-ce la raison de mon amaigrissement, mon corps s'efface doucement pour que la tête comprenne qu'elle doit assurer les dépenses.
   Naturellement dépensier, je ne devrais pas errer trop longtemps dans les méandres tortueux de la prise de conscience. Mais que faire de ce corps qui n'est plus qu'un support pour la tête et les jambes, ainsi que les bras, sinon je ne vous écrirais plus!
   Le pire est que les organes internes semblent être en bon état, ce n'est qu'un problème de carrosserie, mais il suffit à m'immobiliser.
   Si je veux retrouver une destination, il me faut reprendre mon destin en main en prenant le problème à bras-le-corps mais avec la tête!
   Le chemin est moins sinueux, mais un peu plus tortueux, sans doute pour que j'apprenne la lenteur!

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