dimanche 3 décembre 2017

Jeux de maux.

   Je me suis levé aux aurores, empli d'une énergie qui me semblait nouvelle tant cela fait longtemps que je n'ai pas senti la sève couler ainsi dans mon corps. J'ai pris un copieux petit déjeuner puis, m'ennuyant déjà, j'ai entrepris le nettoyage des agapes d'hier soir. Une fois ma tâche achevée, j'ai refais un petit déjeuner, là aussi, il y avait longtemps qu'un tel appétit ne m'avait habité!
   Il m'était impossible de rester assis très longtemps, aussi m'habillais-je, toilette de chat et en route pour assister au lever du jour en extérieur.
   Malgré un temps à rester au coin du feu, je me retrouve à déambuler dans des rues totalement désertes en ce dimanche. Après une heure de marche dans les ondées et les bourrasques, entrecoupées des fugaces rayons du soleil levant, je rentrais heureux et serein.
   Mais, à peine eus-je le temps de me servir un café, je sentais une violente poussée de tristesse m'envahir. Un sentiment de lassitude aussi bien physique que moral me laissait comme hébété, incapable de la moindre envie.
   J'entreprenais alors un peu de ménage, histoire de m'obliger à bouger pour moins penser. Ce fut à ce moment que mon cher dos, pourtant muet depuis des semaines, décida de se rappeler à mon bon(?) souvenir!
   Après quelques exercices d'étirement, la douleur s'estompa un peu, mais refusa catégoriquement de me rendre ma totale liberté de mouvements. La journée, si bien démarrée, semblait tourner au maussade, mais mon cerveau refusa de se mettre au diapason, encore ce déni, pensais-je d'abord.
   Contraint à l'immobilité, je me décidais à faire face au clavier afin de savoir ce que mes doigts pensaient de la situation. Grand bien m'a pris, je n'ai plus le moindre doute maintenant!
   Je suis redevenu moi-même, je sens que mon état d'esprit est différent, je sais que j'ai, une fois encore, réussi à vaincre la maladie. Je reste épileptique, ne rêvons pas, mais j'ai accepté cet état de fait comme établi.
   J'ai encore un long cheminement pour apprendre à canaliser mon énergie, mais, depuis ce matin, je sais que je suis sur la bonne voie.
   Alors peu m'importe la durée du voyage, puisque je sais qu'il me mènera quelque part!

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