jeudi 14 décembre 2017

Tempétueuse saison.

   C'est l'automne, les arbres qui avaient encore quelques feuilles en sont les meilleurs témoins, les coups de tabac succèdent aux tempêtes, nous rapprochant plus vite de l'hiver.
   La végétation se met au repos, le soleil, s'il éclaire magnifiquement ne le fait plus que de rares fois et il ne réchauffe plus que les cœurs. Le vent vient du nord, apportant le froid qui tant nous manque depuis quelques années, il rend chaque sortie difficile, mais personne n'ose plus se plaindre!
   Les journées semblent plus courtes tant l'on est pressé de s'abriter dans son cocon, les rares promenades sont souvent écourtées.
   C'est une saison particulière que l'automne, on ne peut s'empêcher d'y associer une certaine tristesse.
   Ainsi, l'esprit, pour peu qu'on le laisse vagabonder, semble s'accorder aux variations climatiques très changeantes de la saison. Cette année, mon épilepsie contribue à me rendre particulièrement "de saison"!
   J'ai eu la déraison de croire que j'avais avancé, mais une ponction lombaire un peu douloureuse a tôt fait de me ramener à cette réalité étrange.
   Peut-on être malade sans se sentir malade?
   Le neu-neurologue à lunettes roses, après que je lui ai expliqué la franchise de ma docteuse (je sais, mais je trouve ça plus joli que doctoresse!), a accepté de m'expliquer l'état d'avancement des travaux. Heureusement, il était accompagné d'une fort compétente infirmière traductrice, j'ai donc compris qu'ils ne comprenaient rien, mais qu'ils allaient continuer de chercher en me pompant mon fluide vital!
   D'ailleurs, malgré un régime alimentaire spécial gros, j'ai encore perdu du poids, à force de me faire pomper, rien d'étonnant!
   Maintenant, j'attends que la médecine ait consulté les augures pour connaître mon avenir, peut-être définitif, mais peut-être pas. J'en arrive à me demander si les résultats ne sont pas liés à l'humeur du neurologue le jour de la consultation! La neurologie ressemble plus à de l'oniromancie qu'à une science médicale!
   En attendant, je subis les humeurs de cette étrange affection comme un nuage dans les cieux d'automne. Sans savoir la direction dont seuls les vents décident, je me laisse ballotter en versant, de temps en temps, une petite goutte ou deux!
 

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