vendredi 29 décembre 2017

Des espoirs.

   Un titre qu'il faut bien prononcer, il peut être mal interprété! Il est pourtant représentatif de ma situation.
   J'ai des espoirs quand à mon adaptation à mes problèmes, mais je suis au désespoir tant l'attente d'un diagnostic certain est longue.
   Alors je déambule, errant sans but véritable laissant au hasard le choix des directions. En ce jour, il avait pris la forme d'un vent si violent qu'il m'a contraint aux petites rues sinueuses.
   Cela offre l'avantage de permettre la découverte de lieux jusque là ignorés, des maisons basses, avec de sympathiques jardinets, parfois encore fleuris même en cette période hivernale, c'est à noter!
   C'est l'un de ces quartiers qui avaient été bâtis dans l'urgence de l'après-guerre, Lorient en a aussi, les Américains ayant, entre autres, rasé ces deux villes lors de la libération. Près de soixante ans plus tard, ils sont totalement intégrés dans la ville et en font un certain charme, l'urgence traitée avec intelligence la rend plus durable!
    Malgré tout, les cieux tourmentés restent ma seule attraction pour cette ville, les nuages sont si déchirés par les vents qu'ils laissent entrevoir un petit coin de ciel de temps en temps. Ce sont des visions fugaces tant l'air est brassé en tous sens, ce cher Éole soufflerait-il par tous ses orifices, narines et bouche, bien sûr...je n'entends pas de tonnerre!
   Puis, il suffit de quelques pas distraits, vous vous retrouvez en plein vent, prenant la place des nuages, vous voici ballottés au gré des vents tant leur souffle est puissant.
   M'éloignant de mon but premier, je suivais le vent, me laissant porter, laissant mon imagination s'envoler, libérée de tout souci terrestre, mon corps, empesé, contraint de rester en plein vent pour mieux la propulser.
   La joie est arrivée la première, me libérant de certains poids, puis mon âme a rejoint mon imagination afin de se mieux laisser porter par elle. M'emportant loin de ces contingences, si malignes en ces temps de questionnements, je pivotais la tête pour que le vent, s'engouffrant dans une oreille et ressortant par l'autre, puisse chasser mes dernières idées noires.
   La médecine peut penser et affirmer ce qu'elle veut, chez moi ça marche!!!
   Bon, le cerveau a besoin d'un petit temps de latence après, mais c'est les idées parfaitement claires que j'écartais les bras afin de mieux prendre mon envol. Ce n'est qu'après douze mètres cinquante-sept, environ, de course effrénée en battant des bras que je pris conscience, le souffle commençant à me manquer, que je ne savais plus voler!
   Mais, loin de me mettre au désespoir, cette nouvelle m'ouvre de nouveaux espoirs.
   Libérée de toute contrainte physique, mon imagination pourrait devenir effrénée, si je ne la laisse pas déborder certaines limites, comme mon nom de famille est Bordes, ce devrait être facile, sinon à quoi ça sert de le porter!!!
 

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