jeudi 30 novembre 2017

Handicapé.

   Aujourd'hui, je devais franchir un nouveau pas dans l'acceptation de mon état, j'ai pris contact avec un organisme spécialisé dans l'art de valoriser son handicap.
   Ils ne veulent pas de moi, ce qui me permet d'écrire ce texte en toute décontraction!
   Le sujet en est pourtant grave, il me faut réellement accepter ma nouvelle situation, je suis handicapé.
   J'ai commencé par vouloir utiliser un synonyme, mais aucun n'exprimait mieux mon état.
   Je vais tenter de vous en restituer la liste, de façon non-exhaustive, dans les quelques lignes qui vont suivre.
 
   Or donc, me voici handicapé
   Par une défaillante santé
   En cette si saine société
   Je suis devenu inadapté
   Je suis estropié
   Sans être amputé
   J'ai l'air mutilé
   Je ne suis que déshérité
   Pas encore retardé
   Je reste un incurable
   Et complet anormal

   Je l'ai écrit sous vague forme poétique, cela m'est une agréable surprise de le découvrir, la maladie rendrait mes doigts romantiques!
   Heureusement, parce que le vocabulaire, lui, est sans concessions. Car, si le handicap est un désavantage, voire une infirmité, il ne saurait être une infériorité, n'en déplaise aux dictionnaires!

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