dimanche 25 septembre 2011

J'aime les remparts.

  Comment ne pas se sentir petit quand, au pied de ces monuments défensifs, le regard s'effraie de leur simple hauteur tandis qu'ils nous toisent de leur majestueuse morgue. Tout à coup, l'expression "être au pied du mur" prend tout son sens, on se sent écrasé par ces murailles de pierre, que des hommes se sont acharnés à ériger, afin de défendre leur ville, leurs biens, leurs proches, voire leurs propres vies.
   "Si tu veux la paix, prépare la guerre", est la deuxième citation qui vient à l'esprit face à ces armes dissuasives que sont ces fortifications. Nombre de velléités guerrières ont dû prendre fin face à ces citadelles de pierre, pourvues d'hommes en armes bien décidés à vendre leur peau au prix fort et Fleuriquette, ma chère hacquebute, et ses consoeurs ont dû arrêter beaucoup d'assaillants. Ils ont dû se transformer en partisan de la paix ou, plus surement, ont été attaquer d'autres villes moins bien fortifiées!
   Talus, escarpement, muraille, véritable ceinture de chasteté pour ville inviolée, si ce n'est à cause de la couardise ou de la traîtrise de quelques uns de ses habitants. Pourquoi s'acharner puisque l'on sait la place imprenable par la force? Pourquoi lutter quand il ne faut que ruser? Grâce aux remparts, chacun sait ce que signifie "tenir le haut du pavé"!
   Face à ces murailles, je ne puis m'empêcher de faire le parallèle avec la vie, surtout lorsque d'enfants elle s'est parée. Nous avons alors des biens précieux à défendre contre les assauts de la vie. Ils sont nombreux et nous nous devons de bâtir une protection autour de nos enfants afin de les en protéger au mieux. Nous devenons les remparts qui, à l'instar de ceux des villes ou des châteaux, ne sauraient être inexpugnables mais servent à rassurer d'abord.
   Cependant, nous sommes les armes défensives de nos enfants et devons amortir les chocs des projectiles que leur lance la vie. Et si, par malheur, une brèche se crée, il faut mettre toute notre énergie à la reboucher, les enfants ne doivent pas pâtir de nos faiblesses. Nous devons être leur dernier bastion, celui où ils peuvent se réfugier lorsqu'ils sont confrontés aux vilenies de la vie, l'abri sûr où ils pourront panser leurs blessures en paix.
   Nous sommes la forteresse où ils pourront se forger leur propre carapace, le parapet où ils pourront prendre appui, la muraille à l'abri de laquelle ils pourront grandir, sereinement protégés des aléas de la vie. Comme les défenseurs sur le chemin de ronde, nos enfants doivent se sentir sécurisés par notre solidité et par notre stabilité, qu'une simple fissure apparaisse et c'est tout le système défensif qui peut être remis en cause, nous ne pouvons faillir. La confiance des enfants ne supporte pas la trahison, nous devons donc être de solides remparts assurant la sauvegarde de leur bien être dans tous les moments de leurs vies.
   Voilà, je veux être la muraille de mes enfants et des enfants de ma bien Aimée Cathy. Mais, il ne faut pas s'y tromper, si le père peut se faire rempart, c'est la mère qui est enceinte!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez vérifier que vous n'avez pas un peu de maçonnerie à faire pour consolider la confiance de vos enfants.

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