dimanche 20 mars 2011

J'aime les forêts!

Si vous aviez été attentifs au précédent texte vous l'auriez vu venir celui là, ben oui, lassé par la côte je me suis rabattu sur la forêt! Quoi de plus gratifiant que de se promener au milieu de ces cathédrales de verdure, où tout respire le calme et la sérénité seulement troublés par le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles. Les odeurs exhalées par l'humus et les champignons vous attachent à ce lieu de magie et d'enchantements, vous rapprochant totalement de la nature vraie. Des envies de poésie vous prennent, vous avez l'âme sylvestre, et l'ivresse vous gagne face à ces géants plusieurs fois centenaires, ils inspirent le respect. C'est souvent le nez en l'air que l'on erre dans une forêt, admirant la canopée et les rais de lumière que les arbres, dans leur grande mansuétude, laissent filtrer. De temps en temps, un écureuil passe, grimpant agilement le long d'un tronc majestueux, semblant nous toiser du haut de son perchoir. Puis c'est le bruit caractéristique d'un pivert qui attire notre attention, mais que l'on ne voit que rarement! Le sous bois n'a rien à envier aux arbres majestueux, des petites fleurs, à l'air aussi fragile que les arbres sont grands, tapissent le sol de leurs couleurs chatoyantes, leurs odeurs aussi subtiles que discrètes vous arrivent dans le nez délicatement augmentant d'autant votre âme poétique. Une grande inspiration vous enivre légèrement tant l'air est saturé d'oxygène, on se sent à la fois tout petit et géant dans une forêt!
Et c'est ainsi que, déambulant le nez en l'air, la promenade continue et on s'extasie devant ce chêne au tronc torturé, ce hêtre élancé au tronc large et imposant dont les branches partent dans des circonvolutions que l'on croirait créées par l'homme tant elles semblent si peu naturelles.
Évidemment, errant le nez en l'air, on ne regarde pas où l'on met les pieds et patatras c'est la chute, le pied a roulé sur un bout de branche et c'est la chute dans cet humus qui tout à l'heure enchantait nos narines et qui s'avère être un amas de déchets végétaux en décomposition donc pourrissants. Tout à coup, l'odeur est moins agréable sans compter que les vêtements sont tachés d'un noir indélébile! Bon, personne ne m'a vu ce n'est pas si grave, on se relève prestement, trop, et on se prend une branche basse dans l'oeil, la douleur nous fait faire de grandes embardées qui nous projettent contre ce tronc qui, tout à l'heure, nous semblait si noble et qui nous parait surtout être dur et rugueux tout à coup! Là, à moitié assommé de douleur, titubant, c'est la deuxième chute qui nous fait prendre conscience que le sous bois n'est pas composé que de jolies fleurs, mais aussi de ronciers impénétrables que, pour le coup, nous allons bel et bien traverser!! C'est plein d'égratignures et d'épines plantées de ci de là que nous débouchons de l'autre côté des broussailles pour nous retrouver nez à nez avec un sanglier qui, apeuré par notre irruption soudaine aura une réaction de défense! Et vous savez ce que c'est une réaction de défense d'un sanglier vous? Ben moi, oui, il charge et c'est gros un sanglier et là, il vaut mieux courir très vite et très loin jusqu'à votre voiture par exemple pour y monter, la démarrer, partir et ne jamais plus revenir dans ce lieu appelé forêt!
Voilà, c'est tout pour cette fois, vous pouvez éteindre votre ordinateur et aller vous coucher tiens puisque c'est encore là que l'on prend le moins de risques...encore que...

1 commentaire:

  1. Merci, pour ces charmantes ballades très parfumées!
    De l'iode à l'humus, j'ai oublié le CO2 des villes!
    Cher FLeuriquet, tu as le clavier généreux...
    POK

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