dimanche 20 mars 2011

J'aime la côte!

Je dois bien avouer que j'ai un attachement particulier pour notre magnifique côte bretonne, déchirée, tourmentée par les tempêtes hivernales et leur flot de vagues puissantes, même granitique elle subit les outrages marins. C'est l'essence même de son charme, tous ces rochers escarpés pour certains, arrondis, polis par le vent et les vagues pour d'autres. Quelques rares plages rappèlent qu'il y est possible de se baigner voir de faire le lézard sur le sable, à condition bien sur de n'être pas frileux, nous parlons de la côte bretonne!!
Il suffit de trouver un coin où les rochers, non contents de vous abriter de cette petite brise marine, vous offriront un siège de granit que vous vous surprendrez à trouver moelleux et confortable et, là, bercés par le doux murmure des vagues caressant le bord, vous vous laisserez aller à la rêverie et finirez par vous assoupir légèrement, quel bonheur, quelle plénitude, l'air iodé aidant vous vous alanguirez lentement!
Perdus dans vos pensées océanes, vous pensez avoir atteint la sérénité quand, tout à coup, vous ressentez une petite vague de fraîcheur vous saisir, vous ouvrez les yeux et constatez que la côte n'est pas immobile, ce n'est pas elle qui bouge mais la marée qui remonte! Vous vous relevez vous étirant et regardant le paysage qui a profité de votre assoupissement pour évoluer, vous comprenez que la marée est un phénomène qu'il vaut mieux connaître. Le chemin que vous avez emprunté pour atteindre ce lieu où vous vous reposiez est à présent recouvert d'eau, pas de panique il suffit de passer ailleurs, que nenni, pas d'ailleurs possible, votre havre de paix est bel et bien devenu une île!! Bon, puisqu'il n'existe pas d'autre solution, vous enlevez vos chaussures, remontez votre pantalon et faites contre mauvaise fortune bon coeur, les pieds dans l'eau glacée ça fouette le sang, ce n'est pas nuisible! Seulement les rochers sur lesquels vous êtes passés tout à l'heure, avec force attention de ne pas trébucher, sont maintenant invisibles recouverts qu'ils sont par l'eau et, forcément, vous trébuchez ne vous rattrapant qu'in extremis en plongeant les deux mains dans l'eau, trempant vos chaussures que vous ne manquerez pas de lâcher puisque les mains écorchées par ces rochers qui tout à l'heure encore faisaient votre admiration! Bon, moindre mal, ce n'est, somme toute, pas très grave, vous franchissez l'obstacle, remettez vos chaussures trempées sur vos pieds qui, comme vos mains auront été écorchés par les roches et vous reprenez votre chemin au milieu de ces escarpements côtiers. Les chaussures mouillées, le vent qui fraichit de plus en plus vous forçant à presser le pas, ne manqueront pas de nuire à votre stabilité et, après plusieurs chutes douloureuses vous retrouvez enfin le sable salvateur! Là ses grains fins viendront emplir vos chaussures trempées et s'immisceront dans ce que vous pensiez être de bénignes égratignures vous occasionnant les pires brûlures vous faisant vociférer au point de déclencher l'envol des oiseaux marins tout proches! Il ne fait pas bon déranger l'oiseau marin, il a la rancune tenace et est très vindicatif et c'est au milieu d'une nuée d'oiseaux qui vous chient dessus que vous quitterez enfin cette maudite plage, trempés, pleins de sable et de merde d'oiseaux!! Là, pestant, jurant pour les plus impolis, vous vous ferez une promesse définitive, plus jamais je n'irai en vacances ailleurs que dans la Creuse!!
Allez, c'est tout pour cette fois, vous pouvez éteindre vos ordinateurs et aller vous promener dans une quelconque forêt de l'intérieur des terres mais soyez prudents, là aussi il existe de nombreux dangers!! (Demandez à Gralen!!)

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