Retour de flamme!

 Je ne pensais pas écrire ce soir, tant je suis fatigué mais je ne peux résister à l'envie de vous raconter ce fabuleux week end de reconstitution! Je vous ai laissés avec un vague doute quant à la teneur de ma passion pour les joies du moyen-âge, je peux vous dire que je me trompais. Il n'y a aucun doute, je suis toujours possédé par ces " amusailles d'un autre temps", vous pouvez m'en croire et ma chère Fleuriquette s'est remise à cracher ses flammes avec une intensité et une force retrouvées. Il n'y avait rien d'éteint en moi, ma flamme s'était juste mise en veilleuse et il aura suffit d'une étincelle pour remettre le feu aux poudres de ma passion pour l'artillerie médiévale.
 Cela a commencé dès mon arrivée en la cité de Fougères, je me garais à proximité du château et le longeais en attendant que mes amis des lances de Bretagne n'arrivent (la troupe qui m'a invité à me joindre à eux pour cette fête), ils étaient en retard, ce qui est normal dans ce milieu ( quand on reconstitue le moyen-âge, on ne saurait être en avance sur son temps!). Lorsque les deux premiers arrivèrent, un couple aussi uni que disparate, un ogre ayant épousé la schtroumfette, ils n'hésitèrent pas à me montrer leur joie de me revoir et c'est d'autant plus gratifiant que cela ne m'était pas arrivé depuis un certain temps. Ensuite nous nous mîmes en quête du président de l'association organisatrice de l'évènement, " les fous gèrent" est son nom ( de l'association, pas du président! Vous êtes terribles, hein?), ce sont..... des fous, mais ils gèrent et, ce, malgré un conseil municipal qui loin de les aider, leur met des bâtons dans les roues. L'indicible et intense émotion affichée par ce président lorsqu'il m'a vu fait partie de ces moments forts d'une vie, de ceux qui vous font penser que vous êtes Quelqu'un et pas n'importe lequel, grand merci à toi Brice ( et aussi à ta maman, une " chouette Mama"!).
  Plus tard dans la soirée, une autre partie de la troupe nous a rejoint avec le matériel, en retard eux aussi! ( Sinon où serait la normalité!) C'est ainsi qu'après une délicieuse soupe aimablement préparée par des membres de l'association, nous montâmes le camp à la nuit tombante. Dès le lendemain, le reste de la troupe nous rejoint et nous avons pu, en compagnie de mes deux artilleuses préférées ( en même temps je ne connais pas d'autres artilleuses!) et d'un autre artilleur inflammable ( entendez par là qu'il se brûle souvent!) nous adonner aux joies de l'artillerie à tout va. Ce qui, pour les non initiés signifie, après un échange de regards convenu :" on va tirer un coup?", " oh, oui, oh, oui, oh ,oui!". La fin d'après midi étant ponctuée par l'attaque du château, bon, nous, les assaillants, avons été défaits mais ce n'est que parce que les défenseurs sont des mauvais perdants! La soirée se terminant par ces fabuleuses et passionnantes conversations auprès d'un feu de bois sans lesquelles la reconstitution ne serait pas aussi plaisante, chacun y apportant son savoir et son humour, ces moments là sont irremplaçables et permettent d'affirmer les amitiés qui s'y nouent.
  Il me faut aussi parler d'un de ces avantages indéniable de ces camps, c'est la cuisine, nous avons eu deux cuistots différents, un cuisinier le samedi et une cuisinière le dimanche ( non, pas au gaz, une femme qui cuisine, bande de trucs!), il faut bien avouer que dans deux styles différents, ils ont un point commun, c'est de très bien cuisiner, nous nous sommes donc régalés les deux jours, grand merci à eux d'apporter ainsi, en plus d'une fort agréable compagnie, leur savoir faire.
  Voilà, ce texte n'est donc qu'un sympathique merci à des gens fort aimables et de bonne compagnie pour m'avoir ainsi agréé au sein de leur troupe en un moment où le doute m'assaillait. J'ai retrouvé une aire de jeux et l'envie d'y pratiquer mon sport favori, me voici donc reparti pour de nouvelles aventures.
  Allez, éteignez moi ces ordinateurs et allez prendre l'air, il fait beau et l'odeur de soufre est retombée!