mardi 28 juin 2011

Dégoûté!

  C'est un Fleuriquet dépité qui vous écrit en ce jour, je me retrouve dans une situation critique à cause de l'incompétence et du laxisme de ces crétins de pôle emploi, une fois encore ils prouvent, si besoin était, leur incapacité à juger de la situation dans laquelle nous sommes, nous chômeurs! Je devais voir mon cas étudié, quant à l'attribution de mes droits à une allocation, le 15 juin. N'ayant aucune nouvelle je suis passé par leurs bureaux, et là, la personne qui me reçoit me dit que je n'ai toujours aucun droit! Je lui dit que je trouve ça bizarre vu que j'ai travaillé deux mois et demi et que deux de ses collègues m'ont confirmé que mes droits seraient accordés.
  Ceux qui ont fréquenté cet endroit convivial et si chaleureusement accueillant qu'est pôle emploi connaissent le jeu plein de drôlerie de ces aimables "travailleurs" que sont les gens de l'accueil, ça commence par : "attendez, je vais demander à un collègue", il faut toujours que ce soit la personne qui n'a pas les compétences qui soit au guichet! Là, vous vous retrouvez seul face au guichet, en perdition dans mon cas, à la base je venais demander quand je pourrai espérer voir un peu d'argent arriver sur mon compte en banque et je me retrouve sans la moindre rentrée puisque je n'ai pas trouvé d'emploi en juin, l'impression d'avoir sauté dans le vide et de se rendre compte que l'on a pas mit son parachute! Dans ce genre de situation, il faut rester stoïque et ne surtout pas se retourner car, derrière moi, il y a d'autres chômeurs qui attendent aussi leur mauvaise nouvelle du jour mais il ne faut pas attendre de compassion, ça fait un bon moment qu'ils attendent eux aussi!
  Je prends donc mon mal en patience, m'accrochant à ce salvateur guichet comme à une bouée m'évitant la noyade dans le flot de larmes que je sens monter du plus profond de mon être, ben, oui, je n'arrive plus à être en colère, il faut bien que je compense!!! Mais là, croyez moi c'étaient des larmes de rage qui montaient, heureusement j'arrivais à contenir le flot de la rage mais pas des larmes! Quand, enfin, mon aussi charmante qu'incompétente ( c'est vous dire si elle était charmante!) interlocutrice revient, je reprend un peu de ma contenance, bien m'en prit puisqu'elle m'annonce qu'elle s'est trompée, mon cas n'a simplement pas encore été étudié! " Mais mon dossier devait être étudié le 15 juin" m'exclamai je, retrouvant mon aplomb habituel! " il y a deux commissions par mois et votre cas sera étudié vers le 5 juillet, mais ne vous inquiétez pas il y a un effet rétroactif et vous percevrez plus" m'annonça la si gentille madame avec un grand sourire! Retrouvant de plus en plus mon aplomb, je lui dit avec ce calme impressionnant qui m'habite maintenant en lieu et place de cette vaine colère qui, j'en ai là la confirmation, m'a vraiment quitté :"c'est sans doute une bonne nouvelle, madame, mais n'ayant pas travaillé au mois de juin, je n'ai pas de rentrée d'argent autre que cette allocation de prévue et, même si la somme perçue est plus importante, elle arrivera trop tard et je risque de me retrouver à la rue. De plus, je dois commencer dans un nouvel emploi à une trentaine de kilomètres de Dinan et là, je n'aurai pas même les moyens de m'y rendre, n'avez vous pas une solution de secours?" Le sourire déjà fort grand de la charmante s'agrandit encore tout en prenant un air contrit qui ne me laisse présager qu'une mauvaise nouvelle ( merci à ma clairvoyance de me préparer à ce genre de déceptions!) :" euh, et bien, comme vous n'êtes pas indemnisé nous ne pouvons rien faire pour vous!"
  " Raaah! PUTE VIERGE DE FOUTREBLEU DE NOM DE ZEUS!!!" eut été la réaction de l'ancien Fleuriquet, mais le Fleuriquet nouveau plein de cette sagesse sereine dépourvue de la moindre colère n'a que chuchoté :" oui, j'aurai dû m'en douter" et, reprenant mes papiers, je sortais en tentant de garder un peu de dignité jusqu'à un endroit isolé où j'ai pu manger deux ou trois blocs de granit afin de ne point laisser le désespoir m'envahir!
  Voilà, c'est une histoire courte et triste que je raconte là, mais cela me sert d'exutoire et, si je suis toujours aussi pauvre, je suis au moins soulagé du poids du désespoir qui m'avait envahi, mon optimisme va pouvoir revenir et ne laisser filtrer que les bonnes nouvelles!
  Allez, éteignez moi ces ordinateurs et allez piquer une colère, c'est parfois frustrant d'en être privé!

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