dimanche 17 juin 2018

Une fête des pères due.

   Un clin d'oeil de la vie, quelques jours après un très amer constat sur la relation entretenue avec mon géniteur, je devrais être contraint par la bienséance de lui souhaiter une bonne fête des pères.
   La vraie question est de savoir si tous les pères méritent qu'on la leur souhaite, il est des fois où l'on aimerait mieux leur faire leur fête!
   Je m'inclus dans cette dernière situation, n'ayant pas été un père exemplaire, voir même absent ou trop présent, mais deux enfants sur trois qui font des remarques similaires laissent à penser que je n'ai pas su être un bon père.
   Le regard de l'enfance est intransigeant et nous restons des enfants tant que nos parents vivent.
   Devenir parents nous permet d'assouplir la vision, de prendre conscience de l'imprévisibilité du rôle, il faut faire preuve d'une diplomatie qui ne semble pas naturellement acquise par les pères, dans mon entourage en tout cas.
   Par contre, il est une qualité qui n'appartient qu'aux pères, la fiabilité, elle est un devoir absolu, être le socle stable sur lequel il est possible de s'appuyer à tous moments.
   C'est là, je le crains, que nous ne sommes pas à la fête, nous les papas de la famille, difficile héritage qu'aucun d'entre nous n'a eu le courage de pardonner suffisamment pour l'interrompre.
   Peut-être devrions-nous profiter de ce jour de fête pour y remédier, alors je vais faire le premier pas,
  Bonne fête, Papa puisque, quoiqu'il arrive, tu es mon Papa et que je t'aime comme seuls les enfants savent le faire, avec une aveugle sincérité.

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