mardi 17 janvier 2012

J'aime le marteau piqueur.

   Encore une histoire de chantier mais que voulez vous, la rénovation de notre nid d'Amour me prend beaucoup de mon temps et limite mon champ d'investigation. Ce soir, je veux vous parler d'un outil dont j'ai fait la connaissance en ce jour, le marteau piqueur alias "brise béton"!
   Il faut que je commence par vous dire qu'il y a peu, j'ai passé deux semaines à casser du béton avec une burineuse, qui est un bébé marteau piqueur, ce fut une corvée longue et épuisante. Aussi, quand notre cher maçon m'a dit qu'il fallait que je casse le seuil du garage que nous allons transformer en cuisine, mon sang n'a fait qu'un tour, vingt à vingt cinq centimètres de béton très dur. Je regarde la bande cimentée à détruire, je regarde ma burineuse, qui, pour lors, me paraît ridiculement petite et je me mets à me lamenter et à pleurer: "ce sera ma dernière contribution à l'avancement des travaux, après, je serai mort!"
   Heureusement, ma chère Cathy, passant par là, émue de mon désarroi, me dit qu'il doit bien exister une solution plus radicale de venir à bout de cette terrible corvée. Me rassérénant quelque peu, je me mis à réfléchir, ma première pensée allait à Fleuriquette, mon fidèle canon, un soupçon de raison m'effleura (logique pour un Fleuriquet), "trop radical" me dis je.
   C'est alors que je me souvins que ma burineuse avait un papa, Le marteau piqueur! Mon irrésistible Amoureuse se ruait sur internet afin de trouver un lieu où louer le magnifique outil. J'ai vraiment de bonnes raisons d'être piqué d'un Amour qui me rend marteau pour cette femme jamais à cours de recours. Nous trouvâmes l'objet de nos recherches et, ce matin, nous étions sur les lieux d'une possible location de ce broyeur patenté de béton.
   De retour sur le chantier, je me mis aussitôt à l'ouvrage et là, ô bonheur suprême, ô joie profonde, le seuil qui, précédemment, me causait tant de tracas vola en éclat, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, tout était brisé, anéanti, réduit à l'état de petits morceaux de béton. Certes, l'engin est lourd, il vibre beaucoup et est très bruyant, mais quelle efficacité! Je pus toiser le maçon, qui arrivait avec une masse, pensant me rendre service, je le renvoyais aux calendes grecques avec son petit marteau qui, pour le coup, ressemblait à un maillet!
   Bon, évidemment, après un tel coup d'éclat je ne voulais pas m'arrêter en si bon chemin, je me mis en quête d'autres morceaux de bétons à casser. Cela devient vite une drogue, je trouvais un autre seuil que j'attaquais allègrement avec mon nouvel ami, le seul problème est que la couche de béton était très fine et, qu'en dessous se trouvait une pierre de seuil en bon granit. Pouvais je savoir qu'un outil, surnommé "brise béton", s'attaquait aussi à la pierre et avec la même facilité!
   Voilà, j'ai arrêté là mes délires vibratoires, nous avons ramené le marteau piqueur à son lieu d'origine, mais je n'ai pu m'empêcher d'avoir le coeur brisé au moment de le rendre, c'est attachant un tel outil. Tant pis, demain je reprendrais ma modeste burineuse, mais rien ne sera jamais plus pareil, je pourrais piquer un marteau mais cela ne me fera pas vibrer!

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