vendredi 6 avril 2018

Une bonne raison de mourir.

   Depuis quelque temps, nous entendons parler de diverses façons de mourir qui seraient toutes inadmissibles à notre époque, mais n'est-ce pas plus simplement un refus total de l'inéluctable mort?
   Nous sommes plus de sept milliards d'humains, il est donc normal qu'il y ait plus de morts, ce ne sont que des mathématiques!
   Mais nos têtes pensantes pensent que c'est une preuve de modernité et d'intelligence que de dépenser nos énergies à préserver la vie quand elle est déjà absente, voire pire.
   Il semble devenu impératif d'empêcher la nature de reprendre ses droits, fut-ce sur la santé, fut-ce au prix de dépenses aussi vaines qu'importantes. Du haut de ma naïveté, je pensais qu'éradiquer la faim et les guerres serait un beau challenge, mais non, il vaut mieux s'assurer que les peuples ne meurent plus de maladies!
   Comme ça, on peut vendre plus de médicaments et, dès qu'ils seront guéris, les populations pourront acheter des armes, mais la mort par balles n'est pas une maladie, donc c'est moins grave.
   Il faut reconnaître aux champs de bataille un esthétisme qu'est loin d'égaler la vue d'un hôpital, bien qu'un enfant malade garde un certain impact, que l'on préfère utiliser pour réclamer de l'argent aux citoyens. J'en arrive à me demander si les autorités compétentes ne veulent pas lutter contre les maladies que pour avoir plus de combattants, mais ce serait leur prêter beaucoup de cynisme...
   Nous voici donc dans un monde formidable où il est devenu plus indécent de mourir de maladie, ou même de vieillesse, que fauché par une balle en pleine jeunesse.
   Le rapprochement avec l'âge grandissant de nos dirigeants et leurs états de santé physique qui se dégradent serait par trop simpliste, il faudrait qu'ils soient protégés de tout risque de mort par balle pour que cela soit crédible!
   En attendant, personne ne s'inquiète du véritable danger de cette situation, le seul qui, à mes yeux, justifie ces comportements, l'état de santé mentale de nos dirigeants!
   Nous aurions là de bonnes raisons de les laisser mourir, avant qu'ils n'aient fini de pourrir le monde!
 
 
 

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