mardi 24 octobre 2017

Péripéties!.

   Une petite voix m'a dit de laisser errer mes doigts sur le clavier, il y a trop longtemps qu'ils ne se sont plus exprimés librement et ils semblent avoir des choses à dire. La vie, dans son immense mansuétude, me permet de traverser une période pleine de nouveautés et d'enrichissements de ma culture médicale. La seule difficulté, pour l'instant, est de se convaincre que c'est bel et bien un enrichissement!
   Déjà, il faut ralentir, ça n'a l'air de rien mais ce n'est pas simple, même une promenade peut vite mal tourner, quand on a pas l'habitude de se promener sur un rythme de promeneur! En fait, il faut apprendre à prendre le temps, rien ne pourra plus se faire que lentement, ce n'est plus l'heure des choix. Il est difficile d'accepter de ressembler à ceux que l'on a toujours honnis, toutes ces personnes qui ne semblent vivre que pour elle-même.
   Je me rends compte qu'être malade se mérite aux yeux des autres, il faut avoir l'air malade si l'on veut être considéré comme tel. C'est là que se tient mon plus grand défi, j'ai toujours pensé qu'il suffisait de ne pas se penser malade pour ne pas l'être. Jusqu'ici, cela semblait suffire, même mon dos par son lâche désistement n'avait pas réussi à arrêter la machine, tout juste la ralentir. Je repartais déjà vers de nouvelles aventures, qui n'auront pas duré longtemps!
   Alors, j'ai décidé de m'arrêter vraiment, il faut que je me convainque que je suis malade et que je ne puis plus éluder la question. Je vais laisser des spécialistes s'occuper de moi, m'ausculter, m'étudier, me tester, me disséquer pourquoi pas, du moment qu'ils trouvent des réponses. Parce que, si je veux bien me comporter en malade, c'est en contrepartie d'une collaboration entre les chercheurs et leur sujet d'étude, accessoirement Moi!!!
   Je veux bien être la victime de l'épilepsie puisqu'elle ne m'en laisse plus le choix, même si je ne m'attendais pas à la double peine qu'elle engendre. La médication utilisée pour lutter contre la maladie est aussi inconfortable que la maladie elle-même, mais elle a moins de conséquences fâcheuses, alors de deux maux...
   Voila où j'en suis, j'accepte la maladie en acceptant d'être malade pour que l'on puisse me soigner, alors même que personne ne sait ce qu'il convient de faire pour me soigner. Il ne me reste qu'à espérer que les médecins seront moins naïfs que moi!!!

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