dimanche 29 octobre 2017

Ni Breton, ni Français, Malouin suis...

   Je vous rassure tout de suite, je ne me sens pas concerné du tout, plutôt cerné de cons, sans vouloir tomber dans une vulgarité de bas-étage. En fait, j'ai voulu profiter de "Quai des bulles" pour améliorer ma vision de Saint-Malo et de ses habitants, c'est pour ça que ce texte a attendu si longtemps pour paraître.
   C'était peine perdue mais je voulais refuser la réalité, garder une lueur d'optimisme, me dire que certain quartier me rendrait ce lieu viable. C'est à Saint-Servan que j'avais cru trouver cet endroit, les lumières, les vues, les espaces verts, les couchers de soleil me laissaient penser que j'y pourrais vagabonder quelque peu. Cela se confirme, tous les jours mes pas me ramènent vers ce quartier, comme inconsciemment orientés.
   Seulement voila, je suis bavard, j'ai un besoin essentiel de communiquer, c'est un héritage familial, mais je ne sais pas duquel de mes parents! C'est là que le bât blesse, les Malouins, pour n'être ni Bretons, ni Français, ne parlent que le Malouin et c'est une langue malheureusement très limitée! Toute conversation est bloquée par un certain manque de vocabulaire, les mots doivent être simples, mais les idées émises aussi. Je sais ce que vous allez penser, je fais de l'élitisme, ou je ne fréquente pas les bons milieux.
   C'est pour ça que j'ai attendu ce jour pour écrire ce texte, j'ai été à la rencontre des gens cultivés en diverses occasions et sur des sujets très diversifiés. Outre le petit nombre de personnes rencontrées, il en est très peu qui aient affiché une passion suffisante pour vouloir, simplement, en parler. Jusqu'à ce public amateur de bandes dessinées de ce jour, ai-je voulu croire, mais hormis celle des créateurs, je n'ai pas ressenti l'envie propre à ce genre de lieux.
   Comme si vivre dans une ville en cul de sac, donnait un esprit en cul de sac, les ancêtres étaient des pirates, alors nous sommes des pirates?
   Bon, cela offre un avantage indéniable, si vous avez besoin d'isolement et de calme, il suffit d'aller dans un lieu de culture. Ainsi, la si chère médiathèque d'une ville de quarante-cinq mille habitants est elle souvent aussi fréquentée qu'une église un matin de semaine! J'ai réussi, malgré tout, à nouer quelques liens amicaux avec deux ou trois passionnés de cultures, incultes comme moi, ce doit être pour cette raison que nous nous entendons, puisque nous en parlons!
   Voila, pas Malouin, Breton et Français suis...en attendant de connaître les autres sources!!!

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