lundi 9 octobre 2017

Chassons le naturel...

   ...il revient au galop.
   Depuis quelques temps, la vie m'a contraint à une grande période de réflexion sur les causes des différentes fantaisies de mon corps. Contraindre, le verbe est bien choisi, ma dernière alerte m'a ouvert les yeux.
   Tous les jours nous subissons des contraintes, cela est acquis et admis, en tout cas accessible et admissible. Là où le bât blesse, c'est au moment où elles deviennent servitudes par le nombre imposé. Notre société multiplie les astreintes au point que ce qui n'était que de simples règles de savoir-vivre tourne à une forme de paranoïa.
   Nous avons oublié nos instincts primitifs, enfin nous avons essayé de les omettre mais ils semblent faire de la résistance.
   Au commencement, il y avait une femme et un homme, ils se respectaient mutuellement, par de simples gestes. La cuvette des toilettes, les poils qui traînaient, les nombreux flacons rangés, il suffisait de peu. Aujourd'hui, les poils doivent même avoir disparu du corps, les toilettes doivent toujours sentir bon et rutiler, les flacons sont devenus trop nombreux pour prétendre être rangés.
   Puis viennent les enfants, là encore des accords se mettaient naturellement en place et, si les pères devaient évoluer, les contraintes étaient partagées. Il suffit d'observer les enfants dans nos rues, pour se rendre compte que les rôles ont évolué vers une forme d'asservissement parental. A tel point que les enfants en perdent leurs repères, ils n'ont plus du tout le sens des contraintes justement!
   Mais nous y reviendrons, car la vie continue, il nous faut intégrer la société, la famille, les amis, les voisins, le travail, autant de nouvelles entraves à nos désirs personnels. Encore une fois, ces efforts sont nécessaires à notre juste intégration. Mais notre société a décidé de faire de l'image ce qui est le plus important, à chaque rang social son look, sa voiture, sa maison, son conjoint, ses enfants et tout le reste, s'il en reste. La contrainte du stéréotype jusqu'à la barbe mal rasée...dois-je en rajouter?
   Notre vie n'est plus qu'une lutte contre nos instincts, à tout instant, il convient d'être attentif à chaque acte, à chaque parole. Ce n'est plus très humain comme comportement, perdrions nous notre humanité?
   Mais en fait, depuis les années soixante, les bien-pensants disent aux parents qu'il convient de laisser l'enfant exprimer tous ses potentiels, de ne lui imposer qu'un minimum de contraintes. Il faut bien faire le constat que plus les générations qui arrivent au pouvoir ont été libérées des contraintes, plus elles nous en imposent!
   Alors parents d'aujourd'hui, durcissez le ton avant que vos enfants ne deviennent les dictateurs de demain.

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