lundi 5 février 2018

Vieilles amitiés.

   Le temps sec et froid a ramené le soleil, avivant, si besoin était, mon envie de sortir marcher, bien couvert, le vent était vif!
   Il y avait peu de monde sur les trottoirs de la ville, mais, outre le ciel magnifique et la magie de la lumière solaire retrouvée, j'avais un but précis. La fête foraine annuelle et ses immanquables croustillons!
   Je les dégustais en me promenant distraitement face à la mer, remarquant que les quelques personnes présentes étaient plus âgées que moi pour l'essentiel.
   Un petit service rendu à l'une d'entre-elles me permit d'engager la conversation, pour banale qu'elle fut, elle m'a éclairé sur un phénomène étrange.
   Au moment où nos chemins se séparaient, la dame me remercia de mon amabilité et du temps que je lui avais consacré.
   Être remercié pour un peu de temps, un dimanche de surcroît, nous vivons dans un drôle de monde, de moins en moins drôle cependant!
   Je continuais à longer la côte, seul endroit où profiter du soleil en cette ville, par des sentiers un peu escarpés, c'est alors un autre type de rencontre qui me fut proposé par le hasard.
   Trois femmes, largement moins jeunes que moi, s'adonnaient à la pratique d'une gymnastique d'inspiration asiatique, ce me semble.
   Leurs explications confirmèrent ma première impression, elles avaient adapté les cours à leur façon d'être et de penser et avaient l'air de bien s'amuser! Une pensée pour ma maman!
   Décidément, il n'y a plus que les personnes âgées qui sortent de chez elles par temps froid, me disais-je, lorsque je fis ma rencontre du troisième type.
   Un monsieur, devrais-je dire, quatre-vingt-neuf ans et toujours vaillant!
   Il a profité de mon bras pour s'appuyer et de mes oreilles pour être écouté, ayant perdu sa femme et ses deux enfants, il n'a plus beaucoup d'occasions de discuter.
   Nous avons ainsi cheminé jusqu'à sa demeure, lui ayant dit que j'avais été paysagiste, il se servit du prétexte pour me faire entrer afin de voir son jardin.
   Voilà, je suis resté deux heures environ, mais j'ai illuminé la vie d'un vieil homme pour la semaine puisque nous devons nous revoir bientôt.
   Je suis reparti à la nuit tombante, le soleil n'illuminait plus les cieux, mais il brillait si fort en moi que je n'ai pas eu froid!
   En tout cas, maintenant j'ai un vieil ami à Saint-Malo!
 

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