mercredi 14 février 2018

Rester dans le passé.

   Je voue une grande passion à l'histoire, plus particulièrement le moyen-âge des quatorze et quinzième siècles, ce n'est pas un secret.
   Ce qui l'est plus, est mon rapport au passé récent, surtout le mien, puisqu'il est le seul passé dont je puis être à peu près sûr de l'avoir vécu, même si ce n'est pas toujours consciemment.
   Je découvre une vision surprenante de ma vie, celle que m'en donne la médecine et, bizarrement, il est des incidents qui me semblent inconnus tant je les ai enfouis loin.
   En fait, mon jugement sur les neurologues était erroné, ils ne s'occupent pas des neurones, ils étudient les noeuds du cerveau, c'est pour ça qu'ils s'emmêlent les pinceaux!
   Ils ont, malgré tout, réussi à me dépeindre mon passé médical dans ce qu'il eût de moins bien soigné, c'est riche un passé médical, pour peu que l'on accepte de se pencher dessus!
   La décision ne m'appartenait plus, depuis ma précédente visite mon neurologue à lunettes roses avait compris que je voulais savoir vraiment ce qui se passait.
   Je suis content d'avoir été entendu au point que maintenant j'en sais tellement que je n'en sais pas plus, que la médecine, si j'ai bien compris mon médecin.
   Bon, j'ai eu l'immense joie de subir une série d'examens relativement peu agréables, si ce n'est l'électro-encéphalogramme avec sa quantité de gel et son aimable infirmière.
   Je savais que j'aurais dû me méfier d'une aussi aimable invitation de ma neurologue à venir me faire tripoter la moelle épinière et vibrer les neurones par trois visites à l'IRM, tout ça pour qu'il soit aussi fiable de jugement que la tante Irma!
   Ils ont profité de mon état de faiblesse pour me séquestrer, ils ont de la chance que les filles du service soit très gentilles et souriantes, mais mes chers neurologues m'avaient mis hors-service de toute façon!
   Cependant, aguerris par nos précédentes rencontres mes deux neurologues connus laissèrent le troisième, encore inconnu, venir m'annoncer l'échec de leurs investigations. Sa communication, plus franche et directe, me convenait parfaitement et je compris, et acceptais l'idée, qu'ils n'aient pas compris mais qu'ils n'acceptaient pas l'idée.
   Si je conserve un peu d'humour malgré l'apparent inconfort exprimé, c'est que les seuls résultats que permettent d'afficher ces investigations, c'est le peu de traces qu'a laissé mon passé sur ma santé intérieure!
   Il est des organismes qui se remettent mieux que d'autres ou est-ce juste le hasard? Mais le fait est que si ce n'est mon dos, il n'est aucun endroit qui garde de véritables cicatrices de maux, douleurs, chutes et autres incidents. Même les cicatrices semblent s'être effacées.
   Ou je n'ai jamais eu le moindre accident de la vie, je les ai juste rêvés!
   En attendant, la science se met à mon service pour m'apporter la réponse, ou pour se rassurer elle-même d'ailleurs, peu m'importe, pourvu qu'elle réponde!
   Je vais aller à la rencontre d'autres spécialistes de l'investigation médicale, qui creusent plus profondément encore, j'espère simplement qu'ils trouveront avant que d'avoir fait un trou!
 

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