mercredi 4 mars 2020

Un feu qui ne peut s'éteindre.

   Une flamme qui tout le temps scintille quelque part, ailleurs mais partout, partout mais ailleurs, en tout cas elle permet à la lumière de briller encore. Et le jour s'éclaire à nouveau, sur une magnifique aube qu'un vent léger rend fraîche et vivifiante, mais qui ranime la flamme à nouveau, à sa lumière vient se joindre la chaleur. Celle d'un cœur qui se remet à battre devant deux photographies, deux simples photos par une Mère mises en ligne, pas de belles photos, peut-être, mais d'un réalisme incroyable donnant le sentiment d'être soi-même le photographe de la photo. Deux personnes apparaissent, une sœur et un frère semble-t-il, sur l'une ils se tiennent "comme sur la photo", comme s'ils avaient avalé un manche à balai, mais par le mauvais côté, nous l'avons tous vécu un jour où l'autre cette photo !
   En tout cas c'est une photo qui offre des perspectives différentes, selon que le regard est porté sur l'une avant que de l'être sur l'un. Le profil de l'une ou la face baissée de l'un, le sourire figé de l'une ou le sourire constipé de l'un, tout n'est qu'une question de point de vue, mais pas de cécité tant elle ouvre les yeux cette, finalement, très belle photo.
   Puis apparaît alors cette seconde photo, la bien nommée puisque c'est le temps qu'elle met à être admirée comme le seraient des icônes. Il y a, dans cette lumière qui s'en dégage, le feu qui couve n'attendant plus que la flamme le ranime, c'est lui qui ranime la flamme. Le regard porté sur ce frère et cette sœur devient alors celui de leur Grand-mère, un père peut voir ses enfants par les yeux de sa Maman et avec elle les aimer de cet amour dont seuls des parents peuvent aimer. Les deux ne font plus qu'une, les deux ne sont plus qu'un, Puis de deux, ils redeviennent trois sur les mêmes lieux grâce à la même artiste, mais toujours ils seront uniques. Ils sont adultes et savent ce qu'ils veulent et se donnent les moyens d'y arriver tous les trois, mais pour toujours ils sont d'abord mes enfants que j'aime.
   Mais un feu qui brule finit toujours par partir, en fumée certes, qui ne peut que se laisser porter par ce vent léger et frais de l'aube naissante, pour suivre la direction qu'il lui indiquera et toujours plus loin se dissiper sans se disperser pourtant.
   Mais le feu peut être aussi celui du canon qui, de son puissant souffle, peut s'envoler vers d'autres lieux, ou essayer comme Marie-Jeanne à Malestroit les initiés comprendront, mais cette fois ce n'est plus une tentative de suicide, juste un nouveau départ. Je m'envole en ses lieux et place, tel le boulet disparu mystérieusement qu'elle contenait, je n'en garderai donc que la flamme qui ne s'éteint que lentement et reste brillante jusque dans les yeux de ceux que tant j'aime.
 
 
 

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