mardi 21 août 2018

Oser le dire.

   Nous vivons dans un silence assourdissant toutes les injustes décisions de nos indécis, autant qu'indécents, décisionnaires. Il n'est aucune voix pour s'élever contre les inepties d'un homme qui s'est fait élire par tromperie, laissant à croire qu'il serait plus à gauche qu'à droite alors qu'il pratique l'ultra-libéralisme!
   Mais s'il n'était que les frasques présidentielles qui nous laissent muets cela ne mériterait plus un texte, la vérité se fera jour seule. Les silences les plus inquiétants sont ceux de tous les jours, tous ces petits détails qui nous irritent sans que personne n'ose le dire.
   Je ne veux parler que de la poubelle qui déborde, des petits branleurs qui se prennent pour des caïds, ces personnes marchant de front qui vous obligent à descendre d'un trottoir, sans même vous en remercier.
   Que dire de ces gens à la vulgarité agressive, qui engendre une gêne apeurée des témoins, sans qu'un seul d'entre eux ne songe même à tenter de raisonner l'agressif. Ce n'est pas que par peur de la réaction de l'individu, j'ai parfois le sentiment que c'est pour rester invisibles que la plupart d'entre nous acceptent ces désagréments dans le silence.
   Seulement nous avons nos limites toutes humaines, il est un moment où trop c'est trop, le cerveau a besoin de relâcher toute cette tension accumulée. C'est alors qu'apparaissent ces réactions démesurées de citoyens jusque là paisibles, voiture dans la foule, coups de couteau, violences déchaînées n'ayant pour limite que la mort de l'un des protagonistes.
   Nous nous mettons en colère de façon disproportionnée aux faits qui la déclenchent, elle est déplacée, incongrue et, surtout, stérile sauf dans ses conséquences.
   Tout ça parce que nous n'avons pas su exprimer cette colère verbalement au moment opportun, lorsque nous étions encore aptes à quelque réflexion. D'une conversation quelque peu animée, nous passons à une violence physique incontrôlée.
   Alors nous devrions retrouver le plaisir de la conversation badine qui permet d'exprimer tous ces petits tracas, ouvrant souvent les yeux des gêneurs qui ne se rendent plus compte de leur abusive arrogance puisque personne ne leur en fait reproche!
   Osons le dire à nouveau, ce sont les non-dits qui font le plus de bruit mais quelques petits mots contre des gros mots évitent bien des maux!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire