jeudi 23 août 2018

Fluctuat nec mergitur?

   Comment titrer autrement le désarroi qui m'envahit en cette période de dégradation de ma santé, ce sont ces instabilités qui rendent la situation difficilement acceptable. La soudaineté des pertes d'équilibre est telle que j'ai appris que "raser les murs" n'était pas qu'une expression.
   Je suis un optimiste alors je continue de lutter, mais certaines réalités se font jour qui me sont, pour l'instant, très dures à vivre. Le premier deuil est celui de l'artillerie médiévale, les canons du Boutefeu ne tonneront plus, ma voix ne résonnera plus sur les "champs de batailles", ou alors une ultime fois afin de me laisser une opportunité de partir dans le panache...de fumée!
   J'avais réussi à me faire à l'idée de ne plus conduire et de ne plus travailler parce que la marche était une compensation, voire un but. Et là, force m'est d'avouer que même cette simple activité ne peut être pratiquée que prudemment, réduisant à néant les projets que j'avais formés.
   Cette pernicieuse maladie qui m'affecte refuse de me laisser le moindre répit, dès que je crois avoir trouvé un nouvel équilibre elle place un nouvel obstacle. En fait il faut que j'innove plus vite qu'elle, mais elle est très imaginative dans les façons de se manifester!
   Alors je vais apprendre à nager dans les tourbillons afin de ne pas me laisser entraîner vers le fond, déjà que l'eau est froide!
   Sans doute est-ce pour me préparer à ce challenge que j'ai mené une vie à contre-courant!
 

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