mercredi 29 août 2018

Aubade au crépuscule.

   Hier matin, j'étais debout de bonne heure et j'ai pu profiter des premiers rayons du soleil, j'adore ce moment particulier où l'humidité de l'air dessine les rayons solaires dans les cieux. Puis, peu à peu, la lumière dévoile, dans un masque de brume, les contours de la nature s'éveillant.
   Déjà les animaux s'ébrouent, les oiseaux échauffent leurs voix en égayant l'air de leurs chants, les premiers insectes se mettent en quête de nourriture, eux-même servant de petit déjeuner aux oiseaux pré-cités. L'éveil des uns signifie la mort des autres, heureusement pour eux, je ne mange pas d'oiseaux au petit-déjeuner.
   Un tel ensoleillement méritait un hommage, je décidais donc de partir errer sur les sentiers du hasard dès le matin. Ma rencontre avec le soleil fut une parfaite réussite, il ne m'a pas quitté de la journée, ce n'était pas un luxe, le vent ayant décidé d'être de la partie. Nous sommes à Saint-Malo, il se trouve toujours quelque havre qui offre l'abri du vent, juste pour reprendre son souffle.
   J'avais décidé de rencontrer l'astre matinal dans la partie campagne, si elle n'est pas très riche, la lumière compensait largement ce léger défaut. Puis j'ai rejoint la côte par des chemins de traverse, ils sont très nombreux et il est bon de s'y laisser perdre, c'est là que se cachent les oiseaux qui ne sont ni goélands, ni pigeons!
   Il est amusant de constater combien la lumière du soleil, dans son déplacement, va jusqu'à changer la physionomie de certains lieux, je les vois sous un nouveau jour! Puis, m'approchant du rivage, je constatais avec joie que la Manche a enfin compris le peu d'attrait que j'ai pour elle, elle se retirait devant mes pas, à moins que ce ne soit la marée, j'ai des doutes!
   Le mariage des lueurs, le soleil se reflétant dans les flots, un rayon se marie à une vague et paraît surfer sur elle. L'eau semble s'éclairer de transparence, nous offrant des images qu'on a que peu l'occasion de voir. Les couleurs des plantes de mer n'ayant rien à envier aux plantes terrestres, leurs formes particulières ajoutant à leur charme.
   Il m'aura fallu passer la journée avec le soleil pour me rendre compte que les équinoxes ne sont que la période d'équilibre jour-nuit, douze heures chacun! Là, je suis au moment où l'heure de la jonction approche, face à l'astre dardant ses rayons dans un dernier éclat qui n'appartient qu'à ceux qui étaient là, na!

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