mardi 26 février 2019

Mériter sa peine.

   C'est l'inévitable question, n'ai-je pas provoqué moi-même cet enchaînement de faits, par mes choix passés, par mes inconséquences, bref par ma nature généreuse en général?
   Le propre de la générosité est de se donner sans la moindre retenue, entièrement, et de laisser les évènements se dérouler en essayant de cadrer au fur et à mesure. C'est l'adaptation à un problème qui permet de le résoudre, donc faire des plans nuit à la liberté et, surtout, nous contraint à les suivre, même en cas d'imprévu.
   Je n'ai donc établi aucun plan de bataille pour ma vie, depuis le début de ma dernière année de lycée horticole, je sais que l'on peut se retrouver à cours d'argent sur un simple claquement de doigts. Je suis entré dans le champ de bataille du monde du travail la fleur au fusil, normal pour un horticulteur!
   Mais j'ai vite pris conscience de l'immense forfanterie à laquelle on me conviait, entre ceux qui semblent ne servir à rien et ceux qui fayotent, il y a ceux qui font le travail. Ce n'est pas que dans un seul milieu professionnel que j'ai rencontré ce genre de lieux communs, et j'en ai fréquenté de nombreux!
   Je n'ai aucun regret de la diversité de mes emplois, je suis souvent parti de mon propre chef si le patron, les autres salariés ou le travail ne me plaisaient pas. J'ai le défaut de m'ennuyer vite et les métiers, quels qu'ils soient, imposent une forme de routine qui vire vite à l'ennui, alors je m'en vais. Tous ces métiers cumulés ont eu raison de mon dos, je m'y suis adapté puisque je suis le principal responsable de cet état de fait.
   Mais, cette pernicieuse maladie qui semble ne pas en être une, dont la plupart des personnes atteintes semblent s'accommoder. Ces personnes, dans leur majorité, vivent avec ce problème depuis l'enfance ont eu le temps de s'adapter et ne le vivent pas trop mal.
   Seulement ce n'est pas mon cas, je me retrouve très diminué et tout le monde médical semble trouver ça normal, il est pourtant difficile de s'adapter à une vie de quasi-inactif du jour au lendemain. Il faut que j'agisse plus lentement, en tout cas moins vite, ça aussi c'est un défi mais les douleurs inhérentes vont m'y aider. Je ne peux même plus faire de toboggan avec ma copine Lou, il ne me reste que la balançoire!
   Depuis quelques temps, il est d'autres maux qui m'affectent, des déséquilibres dont personne ne trouve la cause pour l'instant. En tout cas rien n'a filtré de mes rencontres jusqu'à maintenant et je dois bien avouer qu'entre leurs silences et les regards de travers qu'ils échangent, les spécialistes rencontrés semblent ne pas en savoir beaucoup plus que moi.
   Voilà, c'est le cumul de tous ces maux, auxquels une administration pointilleuse vient rajouter un aspect financier, qui me poussent à me demander pourquoi je n'ai pas un petit répit dans l'adversité, sans trouver. Donc, si quelqu'un a une idée, qu'il n'hésite pas à me la communiquer, sinon, je devrais m'en prendre à un dieu auquel je ne crois pas!
 

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