vendredi 15 février 2019

Fabuleuse série.

   Il est toujours difficile d'accepter une maladie, quelle qu'elle soit, bénigne ou grave, mais c'est essentiellement son côté handicapant qui pose problème. Ce sentiment de ne plus pouvoir faire, ou plus difficilement, tout ce que l'on sait pouvoir faire. Tant que ce n'est que passager, ce n'est qu'un désagrément, sur une plus longue durée, cela confine à la torture, morale plus que physique d'ailleurs!
   Mais ce n'est pas le problème de la neurologie, alors ils me disent en bonne santé selon leurs critères. Je n'ai rencontré aucun spécialiste qui se préoccupe de ma façon d'accepter la maladie, de savoir si j'étais entouré et aidé, de simplement me faire comprendre ce handicap qui ne dit pas son nom!
   Alors, à force d'insister, des examens complémentaires sont effectués, je suis à nouveau entouré de soins, mais je prends conscience, au vu du rapport qu'en a fait ma nœud-rologue, qu'ils n'ont fait que réexplorer les pistes qu'ils avaient déjà, vainement, visité. Quand aux vertiges, il n'y a pas de réponse, leur fréquence et leur intensité en constante augmentation n'inquiètent pas la neurologie, alors je vais confier à ma médecin traitant le soin de mes soins et de me trouver de vrais spécialistes.
   Le plus difficile à accepter dans cette histoire est le report sine-die de ma "grande marche", il faut que je m'installe, pour un temps plus long que prévu, à Saint-Malo.
   C'est là que le coquin de sort, convaincu sans doute que je pouvais encore encaisser les coups a décidé que je devais décaisser. Les services de l'état sont à l'affût et font remonter de vieilles créances, me menaçant de saisies de tout acabit. Naturellement optimiste, je me dirige vers les services sociaux et leurs nombreuses compétences, à commencer par remonter le moral même des plus optimistes!
   Le dossier est épineux, mais ne devrait me provoquer que quelques égratignures, pour une fois que mon statut de malade m'offre un avantage, je ne vais pas me refuser ce plaisir. Au-delà d'un dénouement que j'espère heureux, je reste un incurable optimiste, je suis sidéré du peu de cas qu'ont prêté les fonctionnaires à mes demandes de grâces. Il faut bien récupérer de l'argent quelque part et comme les riches refusent de payer, ils vont contraindre les pauvres, eux n'ont pas les moyens de bien se défendre face à des représentants d'une si injuste justice!
   Mais, foutu optimisme oblige, il me fallait trouver un côté positif à cette situation, l'idée de confier ma santé aux spécialistes de la finance plutôt qu'à ceux de la médecine, vu les efficacités respectives m'a traversé l'esprit, au début. Puis, les mauvaises nouvelles continuant d'affluer, il est un sentiment que je croyais ne plus jamais éprouver qui est revenu...me réanimer!!?
   Cette si belle et puissante colère, que tant m'ont reproché, a refait surface me faisant prendre conscience que si je continuais à me comporter en victime, je n'en sortirai jamais! Je vais donc la laisser m'envahir à nouveau, m'aider à retrouver ces si virulentes qu'efficaces diatribes afin de mieux traumatiser quelques fonctionnaires, médicaux ou des finances, peu m'importe, ma colère n'est pas sélective.
   Après tout, l'important est que je me sente mieux et de simplement l'écrire agit déjà, grmblmblm!
 

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