mercredi 20 février 2019

La vie est une chienne...

   ...mais il se trouve que j'aime les chiennes, les vraies, pas les cochonnes!!!
   Je ne saurais le dire autrement tant ma vie est en train de basculer dans une sorte de vide sidéral qui me...sidère! Je pensais que ça n'arrivait que dans les films ce genre de série, mais il me faut bien en faire le constat, la vie est en train de me punir mais je ne sais pas de quoi!
   J'ai fait des exercices de mémoire lors de mes incarcérations à l'hôpital, avec une neuro-psychologue qui a décrypté mes actes principaux. Autant vous dire que j'ai rarement dû aborder un dialogue avec une telle concentration, tant j'étais convaincu que c'est dans mon passé que se situaient certaines réponses à la dégradation de ma santé.
   Elle a souligné ma propension au don de soi, le fait que j'éprouve un besoin vital d'être utile, sinon je m'en vais! Comme je me pense devenu inutile et, qu'en plus, je ne veux pas imposer mes souffrances à ceux que j'aime, je m'enferme dans ma coquille quitte à souffrir en silence. Je me croyais tout le contraire, j'ai même l'impression d'être un peu trop disert sur ma santé, mais il semblerait que je minimise mes douleurs pour n'inquiéter personne!
   Au début, les remarques de mon interlocutrice m'ont fait sourire, au début seulement, après une courte réflexion j'ai compris qu'elle était dans le vrai. Mais je ne suis pas aussi certain qu'elle de la raison de mes silences, je me rends compte qu'il est nuisible de parler de ses douleurs, autant pour l'interlocuteur que pour le malade. Eux souffrent en silence puisque impuissants et le malade ne fait que ressasser sur des douleurs déjà chroniques.
   Heureusement que je suis un foutu optimiste, les retours de mémoire ne dévoilent pas que les joyeusetés, il est certains souvenirs que l'on met sous l'éteignoir. Mais ils restent  hanter un coin de cerveau, car ils ont des vecteurs indéniables de la compréhension de la vie. J'ai déjà vécu ce genre de situation et je m'en suis sorti, rien n'est définitif dans une vie, il suffit d'en avoir envie.
   C'est là que le bât blesse, ai-je encore envie d'avoir envie, comme l'a chanté Johnny, d'une vie au ralenti? Car il semblerait que je n'ai pas le choix face à l'impuissance de la médecine à améliorer mon état, je connaissais déjà leur surdité face au mot acouphène, je découvre leur aveuglement face au mot épilepsie!
   Mais la santé n'est plus mon seul point faible, il me faut me battre contre les moulins à vent que sont les fonctionnaires de l'état, un Don Quichotte pitoyable, n'ayant ni canasson, ni lance, contraint de lutter contre une autorité qui se cache derrière ses pantins.
   Alors, de guerre lasse, j'ai décidé de me laisser faire, n'arrivant plus même à me mettre en colère, je ne crie plus que ma détresse. Le plus cocasse  est que ça semble être efficace, bien plus que toute autre gesticulation! Après avoir tant aboyé, je n'ai plus qu'à apprendre à gémir! OUAF!
 

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