samedi 23 février 2019

Double dose.

   C'est la seule réponse qu'apporte la science médicale du cerveau à mes troubles grandissants: "nous allons doubler la dose de médicament et nous verrons bien!". C'est une réponse me direz-vous, mais je ne suis pas certain qu'elle me rassure, le fait que ce soit le chef de service et pas ma neurologue qui vienne me parler non plus, d'ailleurs!
   Peu importe, après tout, devant l'inconnu, on tatonne, c'est ce que j'ai souligné au neurologue en chef alors que nous avions enchaîné la conversation sur l'artillerie médiévale! Ne me demandez pas comment on en est arrivé là, il était curieux et je n'arrive pas à me détacher de cette artillerie qui, pourtant, me devient pesante.
   Je lui disais que si j'avais doublé la dose à chaque tir un peu mou, il n'aurait sans doute plus besoin de me soigner! Les scientifiques qui étudient les sujets pas encore maîtrisés, qu'ils soient neurologues aujourd'hui ou qu'ils fussent artilleurs au moyen-âge, doivent faire preuve de modération dans leurs choix.
   Après un débat passionné, ou chacun a défendu ses arguties, le neurologue en chef a fini par céder à ma volonté, je n'ai pas même eu à le menacer, tant pis! Ce petit fait ne méritait pas un texte, mais il y a une suite, ils m'ont relâché peu après midi et mon cher médecin-chef a croisé mon chemin alors qu'il allait déjeuner dans les jardins de l'hôpital.
   Là, je dois avouer que je ne sais pas du tout comment je me suis retrouvé à ses côtés, en train de partager son repas tout en conversant sur le moyen-âge qui le passionne autant que moi! Vous ne pouvez pas imaginer la bouffée d'air que cela m'a apporté, j'ai eu l'impression de renaître un peu et ce n'est pas rien en ces moments difficiles!
   Voilà, pour une fois que je repars de l'hôpital en me sentant mieux, c'est encore la médecine médiévale qui m'a soigné!
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire