mardi 6 août 2019

Ecarts de langage.

   En cette période estivale il est aisé de cultiver son rapport aux langues étrangères, il y en a de toutes les origines mais ils ne sont pas des étrangers, ils sont des touristes. Les premiers dialogues sont de sourds, ponctués de langage des signes, nous devenons déjà polyglottes, leurs dialectes diffèrent parfois beaucoup, mais les Européens restent les plus compréhensibles, à mes oreilles en tout cas. Autre point commun, dès que vous avez renseigné l'un d'entre eux de façon compréhensible, ils se précipitent, toutes origines européennes confondues, pensant que vous en comprenez tous les dialectes, surtout que la France a ses propres dialectes, aussi variés que les autres pays européens réunis!
   Nous finissons par nous entendre c'est l'essentiel, je peux progresser dans ma connaissance des autres formes de langage, particulièrement celles qui me sont étrangères, américaines...du sud, indiennes, africaines et arabes ou asiatiques. J'ai volontairement cité les ressortissants de l'Asie en dernier, ce sont les seuls dont je n'ai pu décrypter le moindre signe, surtout les Chinois, ils n'émettent que des cliquetis qui ressemblent à s'y méprendre aux bruits des appareils photos et ne vous regardent qu'à travers un objectif, me faisant douter de leur objectivité d'ailleurs, vraiment d'ailleurs!
   Mais le plus étrange des langages et l'un des plus complexes à maîtriser, puisque ses représentants  souventes fois se mésentendent, provoquant d'incompréhensibles incompréhensions frisant la mésentente. Car, figurez vous, ces "chez gens là" pour reprendre le titre de monsieur Brel, la définition des mots n'est point la notre et ce qui se règle par "hein?" dans certains endroits pouvant atteindre, dans le meilleur des cas, un "pardon?" devient une "guerre larvée" chez eux.
   Dans la ville de Saint-Malo, ils se sont parqués tous seuls dans la fausse vieille ville, l'endroit le plus inconfortable des lieux, qui pourrait inspirer les pseudo re-bâtisseurs de leur Dame de Paris. "On ne fait pas du neuf avec du vieux", disait-on dans un langage du passé, refaire ce qui a été fait n'est qu'une répétition pas très constructive, se tourner vers le passé est un signe de la peur de l'avenir, une bouée avant la montée des eaux!
   Revenons-en à nos moutons bêlants mais point rebelles, si ce n'est à la pauvreté visible et ils ont l'œil s'ils n'ont pas d'ouïe, ils repèrent les étrangers, pas les touristes entendons nous bien, mais ceux qui viennent d'au-delà des murs. Si un simple coup d'œil ne suffit pas, il reste ce fameux langage qui est sensé n'appartenir qu'à eux, alors que ce n'est qu'un français qui se rend étrange par le mauvais usage de ses vocables les plus riches, ce ne sont que des mots mal dits qui causent tant de maux
   Il est tant de mots pour ne simplement définir qu'un seul d'entre eux dans notre langage, ce français qui, par simple synonymie, peut magnifier la description d'une forme de vie ou d'inertie comme risquer d'en faire la pire, par un mauvais usage du verbe.
   Il est si important de pouvoir verbaliser à nouveau sans qu'il n'y ai la moindre incompréhension, mais la verbalisation, contrairement à ce qu'en disent les dictionnaires, n'est-elle pas la plus belle des façons d'exprimer notre langage, à l'instar des vocalises!












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