lundi 21 août 2017

Le plaisir des mots contre les maux.

   Comme il m'est souvent arrivé de le faire, je confie à mes doigts l'écriture de ce texte. Je ne saurais donc vous dire quelle en sera la teneur, le titre est évocateur mais je ne sais s'il saura être la muse de mes mains.
   Il y a, en ce moment, de drôles de hasards dans le fil de ma vie. Après une logique phase de spleen, due à une bizarre succession de nouvelles de mon passé, j'ai repris mon traitement contre la dépression.
   La pratique immodérée autant qu'incongrue de l'artillerie médiévale!!!
   Après avoir été contraint de faire faux-bond à deux animations programmées en juillet, je décidais qu'il me fallait absolument compenser en août! Fort heureusement, "la chance sourit aux audacieux" est un adage qui me sied !
   Je commençais mon périple en abusant d'une invitation à venir costumé lors de la fête médiévale de Fort la Latte. C'est lorsque je lui ai expliqué que mon costume ne saurait se passer de mes canons que l'organisateur m'a regardé d'un œil soupçonneux! Sa première réaction fut de me dire qu'il n'avait pas de stocks de poudre noire, hé, hé, hé!!! Je lui répondais que, vu "l'humidité ambiante", je risquais de ne faire que parler d'artillerie sans tirer un coup de canon, ce qui pouvait suffire au public, hé, hé, hé, derechef!!!
   Malheureusement, il était dit que je tiendrais parole le mercredi, il n'y eut pas assez de temps entre deux averses pour que je puisse tenter quelque tir que ce soit. Je pus donc revenir le lendemain et être reçu avec le sourire de mon ami Guénolé.
   Malheureusement il faisait très beau!!! Je me suis très vite rendu compte que je ne saurais résister bien longtemps aux demandes réitérées et insistantes du public. Je suis un homme raisonnable, vous le savez, mais je suis aussi très sensible et fragile psychologiquement en présence de mes canons!
   C'est donc contre mon gré que le premier coup est parti! Le temps d'essayer de comprendre et un deuxième coup partait de manière tout aussi inexplicable! Après, c'est un problème d'addiction, je le crains, plus on consomme de poudre, plus il nous en faut, fut elle noire!!!
   Bon, je me suis excusé auprès du dresseur d'oiseaux qui, après avoir songé à me déplumer, était revenu à de meilleures intentions. Les chevaliers, je ne leur exprimé que ma surprise car je n'avais jamais eu de réactions non-maîtrisées de la part des cavaliers précédemment rencontrés.
   L'avantage que j'ai tiré de mon énergique animation, est une invitation à une fête un peu particulière. Elle se déroule à La Roche-Derrien, "la vraie fête du faux druide" est son nom, c'est dire si j'étais un peu le "cheveu sur la soupe" du lieu!
   Mais le gros avantage de cette liberté d'action, c'est que j'avais pour consigne de : "faire du bruit", hé, hé, hé!
   Dans un lieu idéal pour assurer une sécurité optimale au public, tout en lui permettant de ressentir le souffle du canon, Hé, Hé, Hé!!!
   Avec des enfants très demandeurs, voire même exigeants, HÉ, HÉ, HÉ!!!
   Autant vous dire que ce simple traitement aurait déjà largement suffit pour apaiser mes états d'âme, il y a eu, cependant, une cerise sur ces deux gâteaux. A chacune de ces animations, j'ai eu affaire à des gens curieux qui ne sauraient se contenter d'un gros boum et de quelques acouphènes.
   Des questions sensées entraînant autant de débats que de réponses assurées, nous avons conversé du moyen-âge, je ne saurai le dire autrement. Une belle piqûre de rappel de tout ce que la reconstitution m'a permis d'acquérir comme connaissances, une belle reconnaissance!!!
   Enfin, jamais deux sans trois, le lieu le plus décalé pour la fin, une soirée concerts privée, des groupes de musiciens se réunissent et font un bœuf. Le thème était le moyen-âge alors ils ont pensé que j'aurais ma place.
    La tonalité de mes tirs de canons enfin portée au firmament!!!
   Ce fut une magnifique soirée, sauf pour deux artistes un peu distraites qui avaient omis le deuxième tir! La présence de ma dulcinée éclairait une soirée déjà lumineuse!
   Voilà, ces quelques mots alignés m'ont fait prendre conscience de la vanité des maux, je sais qu'au fond, ce qui restera, ce ne sont que les mots.

 

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