jeudi 8 octobre 2015

Monsieur le président.

   "Je vous fais une lettre que vous lirez sûrement, si vous avez le temps" (Boris Vian, le déserteur).
   Cette petite introduction n'a rien à voir avec une quelconque défection de ma part, je veux juste prendre le contre-pied de la tendance actuelle qui a transformé le dénigrement automatique de notre président en sport national, ce quel que soit l'élu. Je n'ai pas plus d'atomes crochus avec l'actuel qu'avec son prédécesseur, je n'ai voté pour aucun  des deux et j'en suis très fier.
   Ce qui m'irrite dans toutes ces attaques aussi perverses qu'assassines, c'est la démagogie dont elles font preuve. Il faut un courage quasi suicidaire pour prétendre au poste suprême en ces temps difficiles, les multi-nationales font la loi, nul ne peut le nier, les banques en tête. Malgré cet état de fait, il se trouve encore des hommes pour essayer d'enrayer le système, qu'on le veuille ou non, ce sont les hommes politiques pour lesquels nous sommes encore une majorité à voter. C'est donc sur le peuple qui s'exprime que l'on crache en éreintant celui qui a été élu, les cracheurs de venin feraient mieux de s'engager en politique s'ils avaient une réelle volonté de faire changer les choses. La critique est aisée, seul l'acte est difficile.
   Voici un plaidoyer pour nos élus, même si je ne suis pas souvent d'accord avec leurs décisions, voir leurs manques de décisions, je leur reconnais une légitimité électorale. Ils font ce qu'ils peuvent et les attaques permanentes de médisants patentés ne leur facilite pas la tâche. Quand un système donne plus de poids à un seul critique qu'à des millions d'électeurs, il faut peut-être s'inquiéter de changer la donne.
   Alors, monsieur Hollande, monsieur le président, bien que n'étant pas en accord avec les actions entreprises par votre gouvernement, je veux vous apporter ici tout mon soutien. Ne vous laissez pas piétiner par tous ces cons impuissants qui n'ont que leur gueule à ouvrir ( je m'excuse de ma vulgarité, mais ce sont les seuls mots que semblent entendre tous ces petits minables). Continuez votre bonhomme de chemin afin d'aller au bout de votre mandat, n'écoutez que votre courage et considérez que vous ne serez pas réélu, quoiqu'il arrive, vous vous libérerez ainsi des contraintes que semblent vous imposer jusqu'à certains hommes politiques, parfois même de votre bord.
   Ce que je souhaite, moi, en tant que citoyen de notre si beau pays, c'est que votre action, conjuguée à celles de vos prédécesseurs et de vos potentiels suivants, fasse sortir notre pays du marasme mondial, de cette course à la surenchère que nous impose une poignée de nantis qui ne savent plus quoi faire de leur argent tellement ils en sont boursouflés. Il suffit de relire l'histoire de notre monde pour comprendre que le féodalisme a déjà prouvé ses limites, ne le laissons plus se réimplanter, prenons l'argent où il est, sur les comptes en banque de ces égoïstes nababs.
   Alors, peuple de France, reprends toi en main, cesse d'être attentif aux petits détails mis en exergue par les impuissants de la politique, soutien ton gouvernement, aide l'homme politique à être le paravent nécessaire aux abus afin que pauvres ou riches, nous marchions tous main dans la main vers la réussite d'un possible bonheur. Mais, surtout, n'hésite plus à enrayer cette infernale machination des anti-tout, de toute façon ils ne seront jamais satisfaits, comme tous les médiocres qu'ils ne manquent pas d'être.
   Allez, monsieur le président, faites ce que vous avez à faire, c'est à dire ne point écouter les mauvaises gens et continuer d'avancer, bon gré, mal gré!

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