vendredi 1 novembre 2019

La guerre des mots.

   Au cours de mes déambulations, je croise, en ces jours de vacances, beaucoup de groupes de jeunes gens, filles ou garçons, filles et garçons, peu importe leurs apparences ils ont un point commun, ne s'exprimer que par des onomatopées venues d'ailleurs, quels que soient ces ailleurs, je crains qu'ils effacent la richesse de notre si belle langue.
   Cela semble être dans l'air du temps, de plus en plus de dictatures sont en place et entretiennent des relations plus que commerciales avec nos seules véritables démocraties, dont "nos" gouvernants  démocratiques ne s'offusquent que par quelques récriminations verbales. Comme ils doivent s'acquitter de cette tâche humanitaire dans le machoullis de ces connards d'anglais, ils ne disposent que d'un vocabulaire limité et ne peuvent exprimer les colères avec la teneur nécessaire. En serait-il de même avec Goethe et Molière?
   Le problème est qu'il nous manque cet héritage que seuls les archéologues pourraient sauver. Il semble si profondément enfoui que notre très coûteux, euh, très cher président soi-même s'empêtre régulièrement dans ses tentatives de parler Le français. Son gouvernement est pire, certes, jusqu'aux chargés de communication mais je ne vise personne en particulier, il devient un langage coloré cependant!
   Donc, l'état fait preuve d'une identique exemplarité dans sa volonté de bien parler et son sens de l'économie, et là je ne parle pas de mots. Cette volonté affichée de paupériser le langage en même temps que les citoyens ne nous mène-t-elle pas vers une forme de dictature, juste de l'ordre avant qu'il n'y ait plus que des ordres. D'ailleurs, les peuples révoltés comme vents et marées contre des gouvernements devenus autoritaires au seul nom de l'économie de marché paraît les réjouir plus que de les inquiéter, nous devrions nous en inquiéter. Car ces populations, malgré des forces de l'ordre implacables et aveuglément obéissantes dans leurs brutalités, restent debout dans les rues, dans les brumes policières, affichant plus leur désespoir que la colère.
   Là encore, les mots manquent pour décrire l'injustice grandissante qui, seule, pousse des personnes jusque là silencieuses à faire du bruit, mais tout ce bruit empêche les mots de se faire entendre, plus personne ne sait alors pourquoi il manifeste. Mais les réponses apportées par les grands penseurs de l'état étant tout aussi inaudibles, nous ne sommes pas sortis de ce dialogue de sourds.
   Pour s'entendre, il suffirait de parler la même langue, celle que l'on maîtrise le mieux, celle qui, seule, peut exprimer tous les maux et tous les biens et assurer une compréhension commune à tous.
   Cette langue, c'est le français, nous le parlons tous les jours et, à part bien sûr les anglais, tout le monde semble parfaitement me comprendre, pourtant je n'use que rarement de mots courants seulement ils font aussi le français, c'est ce qui rend le discours compréhensible!
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire