samedi 26 janvier 2019

C'est la crise.

   Nous avons tous entendu parler de la crise de la quarantaine, voire de la cinquantaine mais je ne m'attendais pas à ce que la mienne prenne une forme aussi épileptique!
   Il y a maintenant un peu plus d'un an que je tente de m'adapter à mes nouvelles capacités, même si elles ressemblent plus à des calamités, la route semblait se dégager pour m'ouvrir de nouveaux horizons.
   Les effets secondaires des drogues dures prescrites par la médecine finissant par s'estomper avec le temps, la constance dans l'effort me permettait de retrouver un rythme digne de mes envies de pèlerinage.
   Je pensais n'avoir plus qu'un écueil à mes envies de voyage, un dos devenu quelque peu récalcitrant à l'effort. Comme je ne peux améliorer son état que par l'exercice, il s'est un peu plaint au début, mais il a très vite compris l'intérêt du mouvement.
   J'avais donc l'optimisme au beau fixe, les crises d'épilepsie semblant être maîtrisées par la médication.
   Et puis, tout à coup, rien ne va plus, j'enchaîne les crises malgré le médicament et elles ne sont même plus à heures fixes. Je vais devoir tester une autre drogue, plus puissante, mais ce n'est pas ce qui me gène le plus.
   Cette instabilité soudaine me rend fragile, j'ai peur de me retrouver dans les lieux publics, tout autant que de rester seul trop longtemps, jamais je n'avais manqué à ce point de confiance en moi. Je me sens dépossédé par la maladie, mes décisions sont toutes liées à elle.
   Forcément, il y a achoppement, avec mon foutu caractère je me sens agressé dans ce que j'ai de plus cher, la liberté de mouvement. Si ne plus pouvoir conduire me semblait un clin d'œil de la vie, me poussant à marcher toujours plus, ne plus même pouvoir marcher me semble la plus injuste des punitions.
   En attendant, je vais devoir reprendre mon "parcours santé", mais j'ai un peu peur que mon optimisme en souffre un peu, cette fois-ci!

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