mardi 11 décembre 2018

Il faudrait...

   Plus qu'un simple titre, c'est une devise qui émaille toutes les réponses aux justes révoltes qui grondent de plus en plus fort au sein du peuple. Qu'il s'agisse des politiciens, des experts en tous genres, des journalistes, toujours ils répondront: "ce qu'il faudrait...", parfois le temps de conjugaison peut varier, mais le verbe reste le même. Il s'agit simplement de ne jamais le conjuguer au présent!
   Mais n'est-ce que l'adage des classes dirigeantes? Ne serions-nous pas tous un peu plus que concernés par ce verbiage, ainsi qu'il conviendrait de le nommer?
   L'exemple le plus fréquent en ces périodes de doute est le fameux "il faudrait" des experts en climat et écologie. Nous nous empressons de réutiliser leur formule pour excuser nos refus de changement de style de vie.
   Nous devons passer en mode moins, déplacements, gaspillages, déchets et dès qu'un gouvernement veut en faire un programme national, nous descendons dans la rue pour crier que l'on veut bien changer mais pas en souffrir, alors même que nos souffrances seront amplifiées par le refus de changement!
   Ce qu'il faudrait en fait, c'est un miracle, mais les prières n'ont pas l'air très audibles vu le peu de réaction de leur destinataire.
   Nous agissons comme si nous n'avions pas de descendance ou comme si elle ne comptait pas, nous pouvons bien vilipender Donald la trompe, nous refusons autant que lui la réalité climatique mais au moins le reconnaît-il officiellement.
   Nos villes éclairées de trop nombreux lampadaires, aidés par les enseignes de commerces ne provoquent toujours pas de "il faudrait", pas plus que les trop nombreux déplacements d'avions, de bateaux tous toujours plus gros, comme les voitures particulières, tous toujours plus polluants, plus nombreux ne font pas même partie du débat.
   Mais, nous, simples citoyens, il faudrait que nous l'acceptions tout en faisant des sacrifices vains en leur lieu et place...il faudrait!
  

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